Auteur : Tony Loeb, cofondateur de 10 minutes pour un hôtelier

Entre les difficultés de recrutement, les plannings qui craquent, les logiciels obsolètes qui ralentissent les équipes et les journées où on passe plus de temps à cliquer qu’à accueillir… gérer un hôtel ressemble davantage aujourd’hui à une course à l’équilibre.
Pourtant, en plein cœur du 5ᵉ arrondissement de Paris, un boutique-hôtel illustre comment une transition technologique bien conduite peut profondément améliorer son organisation interne, sans bruit ni révolution, et avec des résultats mesurables. Septeo Hospitality a récemment publié une étude de cas passionnante sur cet hôtel indépendant parisien et comment il a réussi ce pari. Je vous la partage ici, car elle mérite vraiment d’être connue.
Un contexte que de nombreux hôteliers reconnaîtront
Avec ses 69 chambres et une situation privilégiée au centre de Paris, l’Hôtel André Latin accueille une clientèle majoritairement de loisirs, avec une part importante de groupes, et 20 à 30 % de voyageurs d’affaires, particulièrement en périodes de salons. L’établissement, géré de manière indépendante depuis 1989, fonctionne avec une équipe resserrée d’environ 13 à 14 collaborateurs. Comme beaucoup d’autres structures du même type, il fait face à des difficultés structurelles de recrutement.
Avant la mise en place de la nouvelle solution, les outils en place imposaient un quotidien plutôt contraignant : création manuelle de pro forma sous Excel, rapprochements bancaires complexes, formations longues sur un PMS peu intuitif… Un ensemble de tâches répétitives qui alourdissaient les journées des équipes et augmentaient le risque d’erreurs.
Un PMS moderne, conçu pour les utilisateurs
C’est à l’occasion du salon EquipHotel que la direction de l’hôtel découvre Ulyses PMS, une solution qui retient leur attention par son ergonomie, sa clarté d’utilisation et son approche intégrée. Le fait de regrouper PMS, housekeeping, CRS et reporting dans un seul outil devient rapidement un avantage décisif.
L’étude de cas relate un événement révélateur : dans la période de déploiement du nouveau système, un des trois réceptionnistes en poste quitte l’établissement, un départ qui n’était pas anticipé par la direction. Loin de provoquer une crise, cette absence déclenche une analyse plus détaillée des opérations et permet de constater que, grâce à la simplification des tâches, il est possible de maintenir un bon niveau de service avec seulement deux réceptionnistes titulaires, soutenus par des apprentis.
Une réorganisation opérationnelle rendue possible uniquement par les gains de temps concrets apportés par le nouveau PMS.
Des améliorations mesurables sur plusieurs fronts
Au-delà de l’optimisation du personnel à la réception, plusieurs domaines de l’exploitation ont bénéficié de cette transition :
- Gestion des groupes : la génération automatique des pro forma remplace efficacement les fichiers Excel, tout en éliminant les erreurs de saisie.
- Housekeeping et maintenance : les agents techniques, peu familiers des outils digitaux, prennent rapidement en main l’interface sur leur smartphone. Ils accèdent facilement à la planification des tâches et au suivi d’avancement.
- Formation : le temps nécessaire pour former un nouveau collaborateur au PMS est passé de deux semaines à seulement quatre jours.
- Préparation à d’autres projets numériques : avec une base technologique solide, l’hôtel peut désormais envisager plus sereinement l’intégration d’un module de paiement automatisé, d’un RMS ou encore d’outils RH.
Le principal enseignement de cette expérience est que la digitalisation ne doit pas se penser comme un empilement de solutions. Elle doit, au contraire, permettre une simplification cohérente des opérations quotidiennes.
Un retour d’expérience instructif pour le secteur
Le cas de l’Hôtel André Latin n’est pas un exemple isolé, mais il est suffisamment riche pour nourrir une réflexion plus large. Il montre de manière concrète qu’un PMS bien choisi peut améliorer non seulement les performances économiques, mais aussi la qualité de service et la résilience de l’organisation.
Il rappelle également que le bon outil ne remplace pas les équipes : il leur redonne du temps pour se concentrer sur les fonctions essentielles que sont l’accueil, la relation client et l’expérience sur site.
Pour approfondir
L’étude de cas publiée par Septeo Hospitality détaille de manière transparente les étapes de la transition, les enjeux rencontrés et les résultats obtenus. Elle propose un récit utile à toute direction d’hôtel indépendant envisageant une évolution de son système de gestion.