Les derniers chiffres de la Fevad (fédération française de la vente à distance) le confirment: le commerce en ligne se porte mais, dans un contexte de tension économique, il devient de plus en plus difficile d’y garder sa place … de nouveaux venus – en masse – viennent y tenter leur chance et donc, accentuent une concurrence plus en plus aiguisée …
Le temps où le propriétaire d’une maison d’hôtes vérifiait chaque jour s’il apparaissait en première position sur Google lorsqu’il tapait le nom de sa maison et celui de sa destination est bel et bien révolu … Avec l’arrivée massive de nouveaux “joueurs”, tenir sa place de leader dans les résultats de recherche est devenu tout bonnement impossible, du moins à long terme et sans s’acquitter de budgets e-marketing élevés.
Et pour cause, selon le dernier baromètre de la Fevad (publié cette semaine),== rien qu’en France, il s’est créé 9% de sites en plus par rapport à l’an dernier à la même époque !== C’est dire si le e-commerce (marché du voyage et du tourisme inclus) attire les convoitises ! Si, selon FranceNum (gouvernement), le nombre de sites e-commerce en 2022 était de 207.000, cela signifie qu’il s’est créé près de 20.000 nouveaux sites marchands – rien qu’en France ! – en 2023 ! Et, bien sûr, dans le lot, de très nombreux sites de tourisme; à commencer par ceux des professionnels eux-mêmes jusque là encore peu ou mal digitalisés (c’est-à-dire, équipés d’un “vrai” site avec un “vrai” moteur de réservation pour faire du “vrai” commerce …)
Pourtant, dans un contexte de tension économique lié à l’inflation, la totalité des ventes e-commerce a marqué un repli de 1,5% au troisième trimestre … après avoir connu un précédent repli de 1% au trimestre précédent. Et encore, selon la Fevad, “tous univers confondus, le volume d’affaires est tiré par l’inflation”; c’est-à-dire, les prix (en augmentation). Car, côté volumes, la croissance est deux fois inférieure à celle des prix …
Booking et LeBonCoin en tête
Côté sites de tourisme, l’écart se creuse entre les très très gros (Booking) et les tous petits. Ainsi, en France, Booking est le 3ème site le plus visité (17 Millions de visiteurs par mois), après Amazon (38 Millions) et LeBonCoin(28 Millions)… Aucun autre site de voyages n’apparait ainsi dans le Top10 des sites de e-commerce préférés des français …
Question performances économiques, les sites de voyages (tout compris) retombent à un niveau de croissance à un chiffre (6%) là où, après les déconfinements, leurs résultats grimpaient de 42% (en 2021) et de 55% (en 2022) ! 2024 risque donc d’être une année difficile pour les sites de e-commerce (y compris, ceux des professionnels eux-mêmes) en raison, d’une part, de la retenue financière des français (qui ne semblent pas disposés à délier leur porte-monnaie) et à l’afflux de nouveaux sites de voyages (ou de professionnels) venus tenter leur chance ou trouver sur le web des débouchés qu’ils ne trouvent pas en volumes suffisants sur le marché “physique” …
Cependant, tout n’est pas inquiétant non plus: même si les conditions de la concurrence s’intensifient, le e-commerce français a atteint 38,3 Milliards € cette année contre 24 Milliards € en 2019 … Cette croissance en volume demeure donc à la fois un signe positif pour l’avenir tout autant qu’un appel d’air pour de nouveaux compétiteurs …
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Au 3ème trimestre 2023, la Fevad a recensé rien moins que 573 millions de transactions en ligne (+28 millions) pour un panier moyen de 67€ (+4,4%).
🎿
Dans un contexte morose, la saison d’hiver semble bien se présenter pour la montagne française. Selon l’association des maires des stations de montagne, le taux d’occupation est – pour l’instant – supérieur de 2,5% à celui de l’an dernier à la même époque. Même tendance chez ClubMed (+3%) pour qui la saison s’annonce sous les meilleurs auspices tandis que Belambra affiche un fier +10%. Chez Odalys (résidences de tourisme), le planning serait déjà plein à 75% ! Portées par des chutes de neige plus abondantes que prévu, les principaux opérateurs semblent réjouis de pouvoir rattraper un certain retard à l’allumage causé par l’inflation. Mais ce n’est pas la seule explication: cette année, Noël tombe en tout début des vacances scolaires. Enfin, de l’avis général, janvier devrait être un mois record en dépit d’une ambiance, jusque là, plutôt morose …
