Le dernier rapport du Oxford Economics est sans appel : 2024 sonnera bien comme l’année du retour en force du tourisme dans les économies mondiales et, sans trop de doutes, selon des niveaux records jamais atteints auparavant ! De quoi mettre du baume au coeur de tous les entrepreneurs du tourisme; à une condition, cependant … avoir bien négocié leur transformation digitale !
L’analyse fait plaisir à lire : le tourisme reprendra définitivement du “poil de la bête” en 2024 et son poids dans les économies nationales (comme la France et les principaux pays d’Europe) n’en sera que plus conséquent.
À commencer par l’activité touristique “intérieure” (ou domestique) qui, selon le dernier rappport du Oxford Economics devrait progresser de +18% cette année, rien que ça ! Les voyages internationaux (notamment, en Asie, ou en France en raison des JO) devraient aussi crever des plafonds de croissance à +33% cette même année.
L’étude annuelle commanditée par le Conseil mondial du voyage et du tourisme et réalisée sur plus de 145 pays par les analystes du Oxford Economic est sans appel : le tourisme (domestique et international) signera, cette année, un retour en force inédit … au-delà même des précédents records espérés.
Rien qu’en France et dans le reste de l’Europe, la baisse régulière du niveau d’inflation (comme nous l’annoncions dans notre webinaire de prédictions de début d’année) autorise, à nouveau, les voyageurs à nourrir de nouvelles ambitions de vacances et la baisse annoncée des taux d’intérêts par les banques centrales confirme une reprise plus dynamique de tous les pans des économies, en général. C’est donc dans un climat plutôt positif (malgré les guerres qui secouent l’est de l’Europe et la Palestine) que les saisons prochaines se profilent … à l’exception des US et de la Chine où les analystes prédisent un rebond plus discret.
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Les français seraient plus nombreux qu’en 2023 à affirmer vouloir partir en weekend ou en vacances cette année. Nombreux seront ceux qui “fuiront” Paris et sa région au moment des JO pour se rendre dans des régions françaises plus “calmes” (76%) en privilégiant les déplacements en voiture (67%) et la réservation d’hébergements proposant, en priorité, des conditions d’annulation “flexibles” (source: données elloha). En effet, même si toutes les études démontrent un contexte ultra-prometteur, les français restent soucieux de la conjoncture nationale et internationale et ne s’interdisent pas de tout annuler en cas de dégradation du contexte général.
10% des emplois de la planète
Selon les analystes du Oxford Economics, “les voyages et le tourisme apporteront une contribution supplémentaire de 770 milliards de dollars par rapport à leur précédent record !”. Autrement dit, sur 10 dollars dépensés chaque jour dans le monde, 1 dollar est directement capté par le tourisme ! Au final, le tourisme mondial devrait mobiliser 11 100 milliards de dollars de revenus, soit de quoi donner du travail à 348 millions de personnes dans le monde (+5,5% par rapport à 2023) et 14 millions d’employés supplémentaires par rapport au précédent record de 2019 !
Si les voyages internationaux reprennent du punch, c’est avant tout lié aux marchés “régionaux” asiatiques où les populations “locales” n’ont jamais autant voyagé à l’intérieur de ces propres pays qu’auparavant. Les compagnies low cost s’y sont multipliées et il est désormais courant de voir de nombreux chinois, par exemple, se rendre en Thaïlande, en Indonésie, etc … ce qui n’est pas forcément vrai pour le contraire puisque le rapport annuel pointe un retour plus lent des voyageurs internationaux vers la Chine … et les US (en raison de problématiques de parité des devises, en particulier, pour les US et de tensions politiques pour la Chine).
Pour la présidente du WWTC, Julia Simpson, “il ne s’agit pas seulement de battre des records … mais d’une reprise durable puisque, d’ici 2034, le secteur dynamisera encore plus l’économie mondiale avec un montant stupéfiant de 16 000 milliards de dollars, soit 11,4 % de l’ensemble du paysage économique !” claironne celle qui milite pour un tourisme modernisé et digitalisé. “Ce qui est en train de se passer dans les entreprises touristiques, grandes ou très petites qui se transforment du point de vue de leur digitalisation va leur permettre d’atteindre des records que je n’ai jamais vu auparavant !”
L’ère II de la transformation digitale
Car, s’il reste encore de nombreuses entreprises touristiques enkystées dans des méthodes antédiluviennes en matière de réservation en ligne, par exemple, l’enjeu de leurs concurrentes (déjà bien digitalisées) ne situe plus seulement au seul fait de posséder un site internet et un bon moteur de réservation.
“Le digital est un moteur de modernisation du tourisme et de création de valeur sans égal car il permet de transformer et d’augmenter la qualité de la relation-client comme jamais ! Et quand la relation-client est bonne, ce dernier accepte de dépenser plus … ce qui permet aux entreprises touristiques de gagner plus !”
Que l’on soit donc une compagnie aérienne ou un propriétaire de location de vacances dans le Vercors, le voyageur s’attend à vivre une expérience-client de qualité similaire entre le moment où il va visiter votre site, réserver et celui où il va arriver chez vous, vouloir se renseigner et réserver ce qu’il y a autour, accéder facilement aux attractions, pouvoir partager ses expériences, payer avec plus de sécurité, bénéficier d’avantages “en direct”, etc …
Bref, selon Oxford Economics et le WWTC, l’avenir sourit aux audicieux du tourisme, à celles et ceux, quelque soit leur taille (et la majorité des entreprises touristiques restent de taille “humaine”), qui se transforment en même temps que les voyageurs transforment leurs usages et qui ont pris “le train du digital” au bon moment. Car, comme le soulignent aussi les experts, ces gains de performance ne profiteront pas à celles et ceux qui seront devenus invisibles sur le plus grand comptoir d’achat du tourisme; c’est-à-dire, le domaine digital !