Avec 2,6 millions de visiteurs dans l’année, le Puy du Fou est devenu en 2023 le quatrième parc à thèmes de France par sa fréquentation. Un succès qui a entraîné au fil des ans la création de 26 espaces de restaurations. Du buffet au service à table en passant par les restaurants spectacles, le parc à thème vendéen doit relever un certain nombre de défis.
Quantité mais qualité
“Ce qui est important pour nos clients, c’est de leur proposer quelque chose d’abordable”, explique Romain Burkli, le directeur de la restauration du Puy du Fou. Pour parvenir à cela, le parc a donc misé sur le local, notamment via son propre carré maraîcher, un espace de 1,6 hectare certifié bio.
Surtout, le parc a fait le choix de compter sur des fournisseurs locaux. La moitié d’entre eux sont installés en Vendée et 70 % se situent à moins de 100 km. Pour suppléer au carré maraîcher, le Puy du Fou a également signé un partenariat avec une ferme locale située à quelques kilomètres.
Service efficace et recrutement régulier
Autre défi : le service. “Les visiteurs organisent un planning [pour leur visite] chaque jour. On doit leur fournir un service efficace qui corresponde à leur journée. La restauration ne doit pas leur faire perdre du temps”, poursuit Romain Burkli. Pour cela, le parc recrute environ 2 000 talents en fonction des périodes. “La chance que l’on a est que 60 % de nos talents saisonniers reviennent d’une année sur l’autre.” Et puisque le parc est en croissance tous les ans, le recrutement augmente un peu plus chaque saison.
Certains emplois se limitent à la période d’ouverture du parc – des vacances de Pâques à la Toussaint – tandis que d’autres se prolongent toute l’année. “Parmi les 600 salariés, il y a 70 permanents à l’année”, assure le directeur de la restauration.
Une immersion même à table
Dernier défi : garantir aux visiteurs une immersion constante. Que ce soit au sein des cinq hôtels ou des 34 restaurants et bars, tout a été pensé pour que les clients soient plongés en continu dans l’histoire de France, de l’Antiquité au XXe siècle. Parfois, il arrive même que les spectacles s’invitent à table. C’est le cas de deux restaurants animés, dont le Café Madelon où les acteurs sont aussi les serveurs.
C’est par exemple le cas d’Alexandre de Beukelaer. Arrivé il y a trois ans, cet ancien étudiant en communication et publicité occupe aujourd’hui, à 21 ans, le poste de responsable de salle. “Je n’étais pas du tout serveur, mais à ma plus grande surprise, j’ai été recruté. Compass France m’a appris à servir, et le Puy du Fou à danser !” Et puisque les serveurs ne sont pas affectés à un restaurant en particulier, chacun a l’opportunité d’y jouer un rôle à son tour. “On est serveurs d’abord ; la danse, c’est un plus. Mais ici, on a un retour à chaud des visiteurs, c’est ce qui nous motive chaque jour.”