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Dans le viseur de Bruxelles pour non-respect du DMA, Google et son moteur de recherche de billets d’avions doivent également montrer patte blanche face à la justice américaine, lors d’une audition prévue ce vendredi 6 septembre. Mais la position dominante de la firme de Mountain View n’est pas universelle dans le domaine de la recherche de billets d’avions. Les OTA peuvent-elles tirer un apprentissage de ces régions où la filiale d’Alphabet n’est pas un rival ?
La bataille qui oppose les OTA à Google dépasse les frontières européennes. Dans le viseur de Bruxelles dans le cadre du Digital Markets Act (DMA) depuis le mois de mars dernier, la firme de Mountain View doit aussi montrer patte blanche face à la justice américaine à l’occasion d’une audition prévue ce vendredi 6 septembre. Lors de cette séance, le département de la justice américaine de Washington doit s’assurer que Google Flights, le moteur de recherches de vols de la firme de Mountain View, n’entraîne pas une concurrence déloyale auprès des distributeurs.
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Une solution pointée du doigt par de nombreuses agences de voyages en ligne qui font état d’un déséquilibre sur le marché de la vente de billets d’avion. “L’avantage concurrentiel de Google Flights a déjà créé des obstacles importants pour les OTA et les metasearch”, déplore Sergio Mendoza d’Airnguru. Et si des acteurs européens et américains déplorent ce déséquilibre, il ne semble pas universel pour autant. Dans plusieurs régions du monde, Google ne dispose pas d’une telle position dominante sur le marché de la distribution de billets d’avion en ligne.
En Amérique latine notamment, où le rôle de l’agent de voyage traditionnel semble encore sollicité par une majorité de voyageurs. “Dans cette région, le taux de ventes en face-à-face par l’intermédiaire d’agences de voyage est encore très élevé, qu’il s’agisse de réservations de vols ou d’hôtels”, explique Jorge Restrepo, PDG de PriceTravel.
La touche personnelle et l’expertise humaine apportée par les professionnels du voyage semblent appréciés par les touristes. “Peut-être que d’autres régions peuvent s’en inspirer en offrant quelque chose que Google ne peut pas offrir”, suggère-t-il.
Même constat en Asie où la pénétration de Google sur le marché est faible. “En Chine, il n’existe pas”, rappelle Jason Guan, directeur général de l’unité commerciale Flight de Dida Travel, un grossiste de voyages chinois. Cela n’exempte pas les acteurs locaux d’échapper aux règles de la concurrence.
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“Les gens ont aujourd’hui une multitude de choix à leur disposition et ils se désintéressent rapidement si votre processus de réservation n’est pas à la hauteur”, poursuit-il, insistant sur la nécessité de fournir une expérience de réservation fluide mais aussi un service après-vente de qualité et des options de réservation de bagages, de sélection de sièges et de réservation de repas à bord. Autant de services que des OTA peuvent mettre en place pour inciter les voyageurs à privilégier leur canal de réservation.
Dans les marchés où Google est une acteur incontournable de la recherche en ligne, d’autres opportunités s’offrent aux distributeurs de voyages. Parmi les canaux de vente alternatifs, on peut citer les plateformes privées réservées à des groupes fermés – entreprises, membres de clubs, adhérents à des programmes de fidélité – qui permettent de s’affranchir des affres du moteur de recherche américain. Une clientèle moins sensible au prix et souvent plus fidèle, selon Mike Putman, de Custom Travel Solutions.
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Les influenceurs sur les réseaux sociaux et les médias spécialisés dans le Travel constituent, eux aussi, une option intéressante pour générer des réservations directes. “Vous pouvez voir un trafic significatif venir vers vous sans qu’aucune comparaison de prix ne se produise dans l’expérience de l’utilisateur”, souligne Rami Nuseir, responsable du marketing chez Stay22.
Un ensemble de suggestions qui n’empêchent pas de nombreux distributeurs de souffrir de la dominance du moteur de recherche de vols de Google. Et l’arrivée de l’intelligence artificielle générative dans le domaine, une technologie dans laquelle la firme de Mountain View investit massivement, risque de ne pas arranger les choses.
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“Google sera sans aucun doute à l’avant-garde de cette transformation, si bien qu’à moins que les OTA et les sociétés de métarecherche n’adoptent rapidement des innovations similaires, ils n’auront aucune chance face à la commodité inégalée qu’offrira Google Flights”, craint Sergio Mendoza d’Airnguru.
Photo d’ouverture : Nathana Rebouças
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