Laurent Gardinier (photo Dominique Cabrelli), président des Relais & Châteaux, nous explique sa stratégie pour maintenir l’image et le succès d’un réseau, riche de 580 hôtels, 800 restaurants et de centaines de chefs et d’étoiles Michelin dans 65 pays. Elu président en 2022, il est aussi le président du holding familial, propriétaire du Domaine Les Crayères à Reims, de Drouant et du groupe Taillevent.
Vous venez de célébrer les 70 ans de la fondation des Relais & Châteaux, c’est l’âge d’une institution. Vous ressentez-vous comme tel ?
Je préfère retenir que les 70 ans d’existence des Relais & Châteaux prouvent que le modèle est pérenne ainsi que les valeurs sur lesquelles ils sont assis : des valeurs d’entrepreneuriat, souvent familial, à travers des entreprises de taille réduite par rapport à d’autres, axées sur une personnalisation très forte du service, sur une gastronomie d’exception et un niveau de prestations élevé. C’est sur ce modèle et ces principes qu’a été instaurée la Route du Bonheur, fondatrice des Relais & Châteaux, avec un mode associatif qui est un principe d’entente de famille et donc une vie collective extrêmement riche qui fait sa force.
Est-ce qu’il n’y a pas néanmoins un petit côté « vieille France » ?
Ce côté « vieille dame » ou « vieille France » est une perception que j’entends encore en France, mais qui est vite contredite par la réalité, et que je n’entends pas du tout à l’étranger. Nos valeurs sont incarnées avec leur époque, ce n’est