Loin du tumulte de l’été, les chiffres parlent d’eux‑mêmes … Selon le European Travel Commission (ETC), 73 % des Européens prévoient un voyage entre octobre 2025 et mars 2026, soit un chiffre stable par rapport à l’année passée…
Pour cet hiver, selon le dernier rapport de l’ETC, 63 % des européens envisagent un voyage “au‑delà de leur pays”; ce qui représenterait une hausse de 3 points par rapport à la précédente étude. En dépit de la “conjoncture”, leur budget ferait donc bel et bien preuve de “résistance” puisque 82 % des voyageurs affirment maintenir ou augmenter leur budget voyage pour cette période. En clair, l’envie de bouger est donc là, et bien là, en dépit de l’inflation, des incertitudes, de l’atmosphère pesante de ces derniers mois (y compris, l’été dernier) … et de la saison qui change.
Car, selon le rapport, parmi les quatre grosses tendances à observer de près, il y bien désormais une prédilection pour le “hors saison”. Et cette tendance devrait ravir le sud de l’Europe où 52 % des européens envisagent de se rendre cet automne-hiver, soit une hausse de 7 points par rapport à l’an dernier. Tournant le dos aux départs lointains, le sud du continent (France, Espagne, Italie, Portugal) cumule les valeurs montantes chères aux européens : météo agréable, bons plans, coût de vie plus doux. Tous ces atouts alimentent une demande croissante hors période estivale.
Autre signal ? Alors que, l’an dernier, les européens multipliaient les “escapades”, cette saison on devrait observer un resserrement sur un seul séjour ( 45 % des européens), dans les six mois à venir (+ 7 points), contre “seulement” 34 % d’entre eux qui prévoient deux voyages et 16 %, trois voyages ou plus (en recul).
On passerait donc, selon toute vraisemblance, d’une logique de volume à une logique de valeur (moins de départs, mais plus de qualité), surtout chez les 45‑54 ans et les plus de 55 ans.
Autre enseignement, 60 % des voyageurs déclarent vouloir rester dans une seule destination plutôt que de multiplier les lieux. L’étude identifie une prépondérance des city‑breaks (71 %) et des départs soleil-plage (68 %), soit quasiment la norme.
Autre tendance de fond, les recherches vont porter sur des séjours “ tout compris”, un seul spot “où se poser” (soit très peu d’excursionnisme) sans toutefois “se passer d’expériences locales profondes”.
Enfin, les paramètres de choix de destination évoluent:
- La sécurité (20 %) reste en tête des préoccupations,
- La Météo agréable et stable (15 %, +3 points)
- Les Bons plans et les offres proposés (13 %)
- Le coût de la vie plus bas (10 %) … aïe, aïe la France …
Sans surprise, donc, les voyageurs cherchent la qualité et le bon rapport qualité-prix … Mieux ! Le bon rapport “valeur-prix” ! Concrètement, des offres ou des packages clairs, transparents, sans surprise tarifaire, seront un véritable atout pour cette saison.
Si vous êtes en train de concevoir (ou de corriger) vos offres “hors-saison”, mettez donc en avant les séjours de 4 à 7 nuits (voire plus) pour la période d’octobre à mars. Proposez des packs “immersion locale ” (hébergement + expériences + restauration) et ne manquez pas de souligner la météo clémente (quand c’est prévisible), les lieux moins fréquentés autour de chez vous, votre bon rapport qualité-prix. Adaptez finement votre communication aux segments “plus matures” car ce seront les 45‑54 ans et les plus de 55 ans qui seront les plus enclins à voyager cette saison. Enfin, soignez particulièrement vos messages sur le confort, la qualité, l’authenticité … en bref, tout sauf le “tourisme express”. Et mettez en lumière les “pépites” proches de chez vous car la tendance ne sera pas aux sauts-de-puce mais plutôt au cocooning et aux excursions proches et rapides. Avec ces inflexions-là sur votre offre et votre marketing, vous devriez largement profiter de la vague des séjours automne-hiver 2025-2026 !
