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Raphaël Marchou, Director of Development et Bruno de Sa Moreira, CEO de Histovery
A l’occasion de VivaTech 2025, BPI France a présenté au public quelques start-ups mettant les dernières technologies au service de la culture et de l’éducation. La réalité virtuelle et la réalité augmentée peuvent, selon ces jeunes pousses françaises, contribuer significativement à la valorisation du patrimoine et des sites touristiques.
Les réalités virtuelles et augmentées ne doivent pas se substituer au voyage et peuvent le rendre encore plus riche. Bpifrance a profité de l’édition 2025 de Viva Tech pour présenter quelques unes des innovations développées par ses jeunes pousses qui permettent d’utiliser les dernières technologies pour défendre la culture et la transmission du patrimoine des destinations. Selon Sebastien Thevenet de Bpifrance qui animait cette présentation, les expériences de réalité mixte et l’IA ont le potentiel pour valoriser les atouts touristiques français.
Excurio, la réalité virtuelle pour voyager dans l’espace et le temps
Excurio est une entreprise de réalité virtuelle qui propose des « expéditions immersives ». Ces expériences permettent aux visiteurs équipés de casques VR de voyager dans le temps et l’espace, de rencontrer des personnages et des créatures célèbres et de visiter des lieux insolites. Excurio mise sur la liberté de mouvements (free roaming) des utilisateurs qui peuvent cohabiter dans une même salle, jusqu’à 120 personnes, un record, à des étapes différentes de l’expérience. Excurio a pour l’heure un catalogue de cinq titres développés en collaboration avec des institutions culturelles, notamment « L’Horizon de Khéops » ou « Une nuit avec les Impressionnistes ». Le dispositif a permis d’accueillir plus de 3 millions de visiteurs dans le monde entier et s’ouvre désormais aux autres créateurs.
Histovery : la réalité augmentée pour voyager dans le temps
Histovery propose une tablette numérique innovante appelée « HistoPad » aux visiteurs des sites culturels. Cet outil digital permet de se replonger dans le passé et de se projeter dans un lieu qu’il était à une certaine époque, grâce à des reconstructions immersives à 360 degrés et en 3D. La technologie de réalité augmentée (AR) permet de comparer le passé et le présent, d’interagir avec des personnages historiques, de solliciter des informations sur des pièces de musée ou de visualiser des décors disparus. Le contenu proposé par Histovery est validé par un comité scientifique et est conçu pour être accessible à un large public, avec 15 langues disponibles et des versions accessibles aux personnes handicapées. « L’HistoPad est déjà proposé sur 20 sites culturels dans le monde entier », explique Bruno De Sa Moreira, fondateur et CEO de Histovery. « Plus de 3 millions de visiteurs l’utilisent chaque année en France, en Allemagne, et bientôt en Belgique et aux Etats-Unis à Fort Alamo » . L’HistoPad propose en outre des expositions augmentées itinérantes. Celle consacrée à Notre-Dame de Paris en 2022 a attiré 60 000 visiteurs et a voyagé dans 20 villes et 15 pays.
Ask Mona : rendre les objets conversationnels
Pour sa part, Ask Mona nourrit l’ambition de rendre (presque) tout « conversationnel ». La solution propose ainsi de « parler à une œuvre d’art » et travaille aujourd’hui avec près de 200 musées à travers le monde, permettant une expérience plus personnalisée et connectée avec les œuvres d’art. Avec la création de jeux de données inclusifs et diversifiés, Ask Mona entend valoriser les cultures et les artefacts locaux et peut donc éviter les biais potentiels de l’IA générative. Aujourd’hui Ask Mona sort des musées et investit d’autres produits changés de cultures : la startup a présenté la première bouteille de vin augmentée par l’IA générative, où un code QR permet de converser avec un sommelier de poche virtuel pour obtenir des recommandations et des informations, permettant pas exemple à un visiteur étranger de mieux appréhender les spécificités de certains produits locaux.
Cette conférence à l’occasion de VivaTech 2025 a été ponctuée par la présentation de Synegram, un projet pour promouvoir une nouvelle forme d’apprentissage de la musique, par son CEO Pierre Blaise Dionnet. Bpifrance soutient ces start-ups engagées dans le développement de la réalité virtuelle et augmentée au service de la culture et de l’éducation dans le cadre de son programme French Touch, le plan stratégique lancé en 2020 pour amplifier l’action de Bpifrance auprès des industries culturelles et créatives (ICC).
