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Le marché des croisières a atteint en 2024 un volume de voyageurs 20% supérieur à celui qu’il avait enregistré en 2019, avant la pandémie de Covid-19. Ce renouveau des croisières après une période compliquée surpasse celui du trafic aérien qui ne compte que 10% de croissance par rapport à 2019. Les transporteurs aériens auraient-ils intérêt à s’inspirer du secteur des croisières ?
La chute avait pourtant été terrible, l’étude menée par TNMT, l’agence du Lufthansa Innovation Lab rappelle que le déclenchement de la pandémie avait divisé par 5 en 2020 la fréquentation des bateaux de croisière quand le secteur aérien ne perdait “que” deux tiers de ses passagers. Le secteur avait certainement payé le prix des cas de contamination qui avaient, dès les premières semaines de la pandémie, confiné des passagers dans leur cabine et transformé leur croisières en véritables cauchemars.
Dès l’année 2023, les croisiéristes retrouvaient des fréquentations similaires à 2019 et observaient une croissance spectaculaire de la reprise des réservations. La première explication de ce rebond est liée au fait que le marché américain des croisières, le plus important du monde, a pu reprendre dès 2021. Cette petite avance sur les transports aériens a permis de répondre à une demande vive de voyages par des populations éreintées par la pandémie. Le “revenge-travel” a essentiellement bénéficié aux croisiéristes.
Cette solide demande n’a pas tiré les prix vers le haut. L’étude note que le secteur a su rester compétitif alors que les prix des hébergements s’envolaient dans l’euphorie post-pandémie. La croisière a historiquement proposé des prix inférieurs de 15 à 20 % à ceux des séjours “terrestres” comparables, ce rapport s’est aujourd’hui stabilisé à 25 à 30% après avoir atteint 50% au sortir du Covid.
L’épisode de Covid-19 a montré la nécessité de se prémunir contre les épidémies qui prennent forcément une dimension particulière avec la promiscuité qu’impose une croisière. Les opérateurs ont donc repensé les protocoles sanitaires pour que l’isolement d’un navire soit davantage une sécurité que la menace de ne pas pouvoir échapper à une épidémie de grippe ou de gastro.
Les compagnies de croisières n’ont pas attendu la pandémie pour chercher de nouveaux leviers afin d’attirer une nouvelle clientèle et le renouveau des croisières est aussi passé par une amélioration de l’offre de services à bord. L’étude de Lufthansa Innovation Hub observe que le nombre de brevets en rapport avec les croisières était en croissance depuis 2016 et a enregistré une accélération pendant la période délicate de la pandémie. Ces brevets concernaient pour 14% d’entre eux la protection de la santé des passagers et à 50% l’offre de services et de divertissement à bord.
Répartition des domaines d’innovation des principaux opérateurs de croisières de 2004 à 2025. Crédits : TNMT.com
L’annonce de la récente inauguration d’un terminal par MSC Croisières insiste par exemple sur la présence d’une installation numérique qui projette sur une surface de 1.000 m² de la façade extérieure du terminal.
Cette politique tarifaire et cette volonté d’améliorer l’expérience client semblent porter leurs fruits, le secteur parvient à renouveler au fil des ans sa clientèle : les milléniaux (nés en 1982 et 1999) représentaient en 2021 un quart de la clientèle, ils sont désormais plus d’un tiers (34%). Cet engouement croissant s’observe également dans les retours exprimés par les utilisateurs sur des plateformes comme TripAdvisor ou CruiseLine. La satisfaction des clients de croisières est au même niveau qu’avant la pandémie au contraire de celle des clients des compagnies aériennes.
Photo d’ouverture : Hornet_Pictures
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