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L’Arcep vient de publier son enquête annuelle « Pour un numérique soutenable », un baromètre de référence qui révèle que l’empreinte environnementale du secteur numérique en France continue de s’alourdir.
Pour sa 4ème édition, l’enquête menée chaque année par l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep) a élargi son champ d’investigation. La collecte des données des quatre principaux opérateurs s’ajoutait l’an dernier à celles des fabricants de terminaux et les opérateurs de centres de données. Cette fois-ci, les équipementiers de réseaux mobiles sont comptabilisés dans cet état des lieux de la « soutenabilité du numérique » en France. L’Arcep identifie 3 postes principaux : les datacenters, dont le parc s’est accru en 2023, les opérateurs télécoms et la fabrication et l’utilisation des terminaux.
Les centres de données enregistraient déjà en 2023, avant même l’appropriation par le grand public de l’Intelligence Artificielle, une progression avec 8 centres importants édifiés en France dont 6 pour la seule région parisienne. Alors que le tertiaire parvient à réduire sa consommation d’électricité, les datacenters affichent 11% d’augmentation de leurs émissions de gaz à effet de serre, malgré des technologies permettant aujourd’hui d’en améliorer l’efficacité.
En outre, les datacenters exigent pour leur fonctionnement un grand volume d’eau potable, 681 000 m3 en 2023, une augmentation de 19% par rapport à l’année précédente même si, souligne le rapport, ce volume reste peu significatif par rapport à la consommation globale d’eau.
Ces centres de données, que ce soient ceux qui opèrent sur le territoire ou ceux qui, à l’étranger, sont sollicités pour des activités en France, pèsent lourdement, à hauteur de 46% selon le rapport, sur le bilan carbone du numérique.
Les opérateurs télécoms vont, eux aussi, à rebours des efforts consentis pas la population : si les émissions de gaz à effet de serre ont baissé en 2023 de 5,8% dans le pays, celles des opérateurs et équipementiers de réseaux mobiles se sont accrues de 4%. En cause, une consommation d’électricité elle aussi inversement corrélée à celle des Français, +2% contre -3% au cours de l’année 2023. Deux bonnes nouvelles néanmoins : cette consommation énergétique est en décélération malgré un développement des usages mobiles, et la consommation d’électricité des réseaux fixes est en net recul (-14%).
Les usages se développent, de plus en plus mobiles, de plus en plus gourmands à l’IA. Mais rien n’interdit d’en profiter en utilisant un peu plus longtemps de nos appareils. L’empreinte carbone du numérique est à 50% due aux terminaux, 42% pour la fabrication des smartphones, tablettes, téléviseurs, ordinateurs… et 8% pour leur utilisation. Cette consommation de terminaux neufs s’est réduite en 2023 (en raison notamment de l’inflation) mais la taille des écrans a eu tendance à progresser, ce qui contribuent à alourdir le bilan carbone de ces appareils.
Photo d’ouverture : Taylor Vick
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