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L’intelligence artificielle s’installe progressivement dans les agences de voyage, transformant les « observateurs » d’hier en « opportunistes ». Mais pour une adoption réussie, un besoin majeur émerge : la formation, en particulier celle des dirigeants, pour débloquer son plein potentiel.
C’était l’une des « Conversations » organisées dans le cadre du salon IFTM 2025. Karine Coulon, directrice du développement et de l’appui aux politiques paritaires de l’OPCO Mobilités, et ses intervenantes, Valérie Boned (Les Entreprises du Voyage), Adriana Minchella (ELLIPSE VOYAGE) et Marie Allantaz (consultante en stratégie), ont commenté les principaux enseignement de l’étude « L’IA au service des opérateurs de voyage ». L’objectif était de faire le point sur les usages concrets de l’IA, mais aussi d’identifier les besoins remontés par les professionnels.
L’évolution récente des usages de l’IA est notable. Une première étude, lancée il y a plus d’un an, avait établi une typologie d’entreprises : les « observateurs », les « opportunistes » et les « pionniers », rappelle Karine Coulon, qui souligne que la majorité des agences se contentaient d’observer le phénomène. Aujourd’hui, la situation a radicalement changé : la plupart des entreprises sont devenues des « opportunistes », avec des collaborateurs utilisent des outils d’IA de manière spontanée et parfois même dans un cadre établi. « 20 % des répondants nous disent qu’ils ont une feuille de route claire et 25 % ont un référent intelligence artificielle au sein de l’entreprise », note Marie Allantaz.
Cet volonté d’aller vers l’IA se heurte pourtant à des limites. « Pour 50 % des entreprises, la perception de l’IA reste floue », tempère Marie Allantaz. « Un tiers est enthousiasmé et un quart est inquiet. C’est là qu’il y a des enjeux. Globalement, plus de 65 % des répondants disent qu’il y a un besoin très fort de formation. » Ce besoin se situe à plusieurs niveaux : il faut sensibiliser l’ensemble des salariés, proposer des formations spécifiques pour des métiers comme la vente ou le marketing, et surtout permettre aux dirigeants de ces entreprises d’appréhender l’IA, notamment pour les aider à l’inclure dans leur feuille de route stratégique.
Les échanges avec le public présent pour cette table ronde de l’IFTM ont illustré ce blocage majeur. Les entreprises, et notamment les indépendants, ne savent souvent pas ce que ces outils d’intelligence artificielle peuvent leur apporter concrètement et ne cernent pas véritablement les cas d’usages pertinents, au delà de la rédaction de contenu ou la recherche d’information.
Cette difficulté à pleinement intégrer l’IA dans la stratégie de l’entreprise souligne le besoin de formation pour les dirigeants, qu’il est parfois difficile de financer par les dispositifs existants, comme l’ont souligné quelques voix dans le public. Une autre approche peut également être l’externalisation et la délégation de certaines tâches trouvant une véritable plus-value dans l’IA (créations de devis, contenu marketing…) à des prestataires capables de faire cette pédagogie. Cette redistribution des tâches pourrait permettre aux professionnels du voyage de repenser leur rôle et de valoriser davantage leur expertise et la dimension humaine de leur métier.
Photo d’ouverture :Ronan Daniel
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