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À l’heure où la promesse du wi-fi ou de la 5G à bord des avions se concrétise, le magazine en ligne Wired s’est interrogé sur le bien fondé d’une pratique en vigueur depuis plusieurs décennies : le mode avion sur les appareils électroniques.
À ce jour : toujours aucun accident documenté mettant en cause une interférence avec le smartphone d’un passager. On peut légitimement s’interroger sur la pertinence d’une règle un tant soit peu contraignante au regard de la protection qu’elle garantit. Au moment de se plier à la demande du personnel de bord d’éteindre son appareil électronique ou de le mettre en « mode avion », on peut également, de manière plus cynique, considérer que les sanctions pour ceux qui s’affranchiraient de cette injonction ne dépasse que rarement la remontrance par une hôtesse. Par conséquent, est-ce bien nécessaire d’activer le mode avion ?
Comme le rappelle l’article de Wired, un téléphone portable cherchant à se connecter avec un réseau peut interférer avec les radioaltimètres qui, à la différence des altimètres à pression, émettent des ondes radar. Cette question est particulièrement observée aux États-Unis où le réseau 5G sollicite des fréquences plus proches de celles des altimètres contrairement à l’Europe par exemple.
Néanmoins, même au dessus du territoire américain, la nécessité de déconnecter ses appareils semblent un peu obsolète. Cette mesure prise pour la première fois par la Federal Communication Commission (FCC) en 1991 semblent davantage relever du principe de précaution, même si les incessantes tentatives des smartphones de se connecter peuvent être perçues dans le casque du pilote. Si un seul appareil a échappé au contrôle du personnel de bord, ce sera donc sans conséquence. Si tous les smartphones, tablettes, ordinateurs à bord cherchent du réseau, ça peut engendrer une gène critique pour le pilote au moment où il essaie de se poser.
Le pilote et créateur de contenu Captain Steve, suivi par 350 000 personnes sur TikTok résume dans une vidéo comment ces connexions peuvent interférer avec la concentration du pilote.
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Moins de connexion, plus d’attention
Le confort des pilote est précieux, notamment dans les moments clés du vol, le décollage ou l’atterrissage, pendant lesquels se produisent une grande majorité des accidents. Et c’est aussi dans ces moments importants que l’attention des passagers doit être mobilisée. Les compagnies aériennes peuvent donc juger que l’élimination de la principale distraction dont disposent les passagers permet de transmettre plus efficacement des consignes de sécurité.
Cette injonction, ne semble donc pas être cruciale pour la sécurité du vol, elle donne néanmoins une opportunité pour les passagers d’illustrer leur capacités à se plier à des règles simples pour le confort de tous. Une étude menée en 2014 sur 1152 Américains montre que ne pas mettre son appareil en mode avion malgré les demandes est inacceptable pour 64% des personnes interrogées, cette proportion s’élève à 82% chez les plus de 65 ans, particulièrement irritables sur cette question. Un appareil connecté ne mettra pas en danger un vol, mais peut détériorer irrémédiablement l’ambiance dans la rangée, et personne ne souhaite cela.
Photo d’ouverture : cottonbro studio
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