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À l’occasion de sa participation au Travel Tech Hub lors de l’édition 2025 de VivaTech, Christian Sabbagh, fondateur de Travelsoft en 2000, revient sur le rôle de l’innovation dans le secteur du voyage. Il partage sa vision des promesses de l’intelligence artificielle, qu’il perçoit comme un accélérateur de rupture technologique, 25 ans après l’avènement d’Internet.
Oui, c’est une évolution bienvenue. Pendant neuf éditions de VivaTech, la présence du secteur du transport et du tourisme est restée marginale, ce qui était paradoxal, compte tenu de l’importance de la technologie dans notre industrie. Ce nouvel espace corrige donc une certaine anomalie. Même si l’initiative reste encore modeste, elle est appelée à se développer. Elle marque un retour à la normale, en reconnaissant pleinement la place de l’innovation dans le tourisme.
L’innovation prend plusieurs formes. Il y a d’abord celle tournée vers le client : elle vise à améliorer l’expérience, à proposer des offres nouvelles ou à digitaliser des processus qui, auparavant, étaient longs ou complexes. Elle permet une réponse plus rapide et plus fluide aux besoins des voyageurs.
Ensuite, il y a l’innovation en « back-office », souvent invisible pour l’utilisateur, mais cruciale pour l’efficacité opérationnelle. En optimisant ces processus internes, on améliore la productivité, ce qui peut aussi se traduire par une valeur accrue pour le client, en réduisant les coûts ou en enrichissant l’offre.
Enfin, il existe les innovations dites de rupture, qui ne se contentent pas d’optimiser l’existant mais changent radicalement les usages. Le smartphone, par exemple, a complètement transformé la manière dont nous voyageons. Ces ruptures redéfinissent les règles du jeu.
L’IA a le potentiel de générer des ruptures, mais elle est avant tout une solution. Elle ne crée pas la rupture à elle seule : c’est l’idée, puis la mise en œuvre de cette idée avec l’IA, qui produit une transformation majeure. Il y a 25 ans, ce n’est pas Internet en tant que tel qui a bouleversé le secteur, mais la manière dont on l’a utilisé — le web-to-store, le store-to-web, etc. De la même manière, l’IA est une matière première qui peut, selon l’usage qu’on en fait, soit optimiser les processus existants, soit déclencher une révolution. C’est un catalyseur, un facilitateur de transformation.
Absolument. Nous vivons aujourd’hui une révolution d’ampleur comparable. L’IA est en train de transformer en profondeur nos façons de produire, de consommer et d’interagir. Nous sommes à un tournant technologique majeur, similaire à celui qu’a représenté l’arrivée d’Internet.
Cela change fondamentalement notre approche. Nous ne partons pas d’une page blanche, ce qui nous donne une opportunité considérable : celle d’appliquer l’IA à des processus déjà en place. Contrairement à une start-up qui doit tout inventer, nous disposons de nombreuses briques fonctionnelles qui peuvent être optimisées.
Nous utilisons intensivement l’IA depuis un an, principalement sur le back-office, soit près de 80 % de nos processus. Les gains en productivité et en efficacité sont très concrets. L’IA n’est pas un gadget pour nous, c’est un levier de transformation réel et mesurable.
Oui, elles s’inscrivent pleinement dans cette logique. L’innovation, ce n’est pas uniquement créer quelque chose de totalement nouveau : c’est aussi introduire des solutions existantes sur de nouveaux marchés ou les intégrer pour en accroître l’efficacité.
Par exemple, l’intégration d’Orchestra avec Travelgate permet de proposer une automatisation avancée sur l’hôtellerie, en complément de l’aérien. La solution TigerBay du groupe Atcore, que nous déployons au-delà du Royaume-Uni, sur les marchés français et européens, est une autre illustration de cette dynamique.
Certes, ces solutions existent déjà ailleurs, mais l’innovation prend tout son sens lorsqu’elle est activée sur un nouveau marché ou intégrée à une nouvelle chaîne de valeur. La carte connectée de Travel Compositor en est un autre exemple. Par ailleurs, la plateforme NDC développée par Orchestra est aujourd’hui utilisée par toutes les entités du groupe, ce qui nous permet de mutualiser l’innovation au service de l’ensemble de nos clients.
On peut considérer qu’en tant que tel, ce n’est pas une innovation, parce que cela existe déjà. Mais l’innovation n’a de sens que si elle est active sur un marché. J’ai pris deux exemples de choses que nous avons apportées sur le marché français et je peux aussi citer la carte connectée qu’on a apporté sur le marché français avec l’acquisition de Travel Compositor. À l’inverse, la plateforme NDC d’Orchestra est utilisée maintenant par l’ensemble des sociétés du groupe, de cette manière nous diffusons de l’innovation à l’intérieur du groupe, au service des clients.
Nous allons montrer des innovations, dont Dora, un nouveau concept de réservation de voyages dans des lieux physiques comme des centres commerciaux ou des aéroports. Mais surtout, nous allons présenter le groupe dans sa forme actuelle, fruit de deux années d’acquisitions : sept sociétés travel tech intégrées à Travelsoft.
Même si Travelsoft existe depuis 25 ans, sa configuration actuelle est très récente. C’est donc important pour nous d’être présents sur des événements internationaux comme VivaTech, pour faire connaître cette nouvelle dynamique et notre ambition commune en matière d’innovation.
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