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Airbus et plusieurs compagnies ont achevé une nouvelle phase d’essais du projet fello’fly, visant à coordonner les trajectoires de vol de plusieurs avions pour économiser du carburant.
Airbus annonce à Toulouse, le 11 décembre 2025, la réussite d’une nouvelle phase d’essais pour son projet fello’fly, mené avec Air France, Delta Air Lines, French bee et Virgin Atlantic, et avec le concours opérationnel d’AirNav Ireland, de la DSNA, d’EUROCONTROL et de NATS. Huit vols ont été conduits au-dessus de l’Atlantique Nord entre septembre et octobre 2025, dans le cadre du projet GEESE.
L’objectif de ce test était de démontrer la faisabilité d’un « rendez-vous » entre deux avions, et l’adoption d’une position relative permettant, tout en restant conforme à la règlementation, une récupération d’énergie de sillage. Selon Airbus, une fois opérationnelle, cette technique pourrait permettre des économies de carburant sur les vols long-courriers.
Le concept s’inspire du vol des oies migratrices qui évoluent en formation en V pour tirer parti des modifications des flux d’air. Par le même phénomène, un avion judicieusement à environ 3km de celui qui le précède pourrait tirer parti de la portance généré par cet autre appareil. Fello’fly consiste donc à appareiller deux vols afin que le second bénéficie de l’ascendance créée par le premier.
Un processus en quatre étapes a été validé en 2025 : d’abord, l’outil Pairing Assistance Tool (PAT) calcule en temps réel les trajectoires ajustées et les instructions partagées de la procédure de rendez-vous. Les compagnies, équipages et le contrôle aérien évaluent ensuite la faisabilité opérationnelle de cette proposition. L’un des deux vols est alors invité à modifier sa route pour rejoindre l’autre. Enfin, les deux équipages activent une fonction cockpit qui engage l’arrivée à l’heure prédéterminée au point de rencontre.
La promesse d’efficacité énergétique qui en résulterait exige donc une orchestration fine entre centres opérationnels, contrôleurs et équipages. Cette organisation réussie d’un « rendez-vous » est donc présentée comme une étape cruciale avant d’éventuels gains d’efficacité : sans capacité éprouvée à guider deux avions vers un point à un moment donné tout en respectant la séparation verticale, l’exploitation de la récupération d’énergie de sillage resterait théorique. Les partenaires avancent un potentiel d’économies jusqu’à 5% sur long-courrier, ce qui, à l’échelle des flottes, constituerait un levier notable de réduction de consommation et, par conséquent, d’émissions.
L’usage de fello’fly en conditions commerciales n’a pas encore été testé pour la phase de récupération d’énergie elle-même, ce qui appelle à la prudence, admet Airbus, sur le calendrier et l’ampleur des bénéfices.
Photo d’ouverture : Phil Mitchell
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