Qui est Edouard Daehn ?
J’avais déjà entendu parler de son hôtel, le Barn, mais je ne l’avais jamais rencontré.
Alors quand son équipe m’a contacté pour visiter l’établissement, j’ai sauté sur l’occasion d’en faire un épisode vidéo.
Edouard Daehn, c’est un hôtelier. Un aubergiste même, dans le sens noble du terme. Fort d’années à faire de la gestion hôtelière pour le compte de tiers, il rêvait depuis longtemps d’avoir son propre lieu.
Voilà qui est fait.
Le Barn Hotel
C’est le premier établissement d’un développement mené par Edouard. Un lieu né en 2018. Dans ce qui était anciennement une grange (barn, en anglais).
73 chambres situées à Bonnelles, en Chevreuse, à quelques kilomètres de Paris, dans le Haras de Cense.
Cette auberge est la consécration de la rencontre avec William Kriegel, un entrepreneur chevronné avec qui il a cofondé le Barn.
Un hôtel boule à facette
Quand tu images un hôtel, tu vois une sorte de boule avec des milliers de facettes et ce qui compte, c’est de réussir à avoir quelque chose qui soit vraiment pertinent en termes d’équilibre.
Et donc, c’est l’adéquation entre ces différentes facettes qui va faire le succès d’un lieu.Edouard Daehn
J’aime beaucoup la définition de mon invité. Il ne s’agit pas d’empiler des couches, mais bien d’avoir un ensemble harmonieux.
Produit, produit, produit
Contrairement au traditionnel « location, location, location » d’Hilton, Edouard est persuadé que c’est le produit qui contribue au succès du lieu.
Je ne sais pas si cette théorie s’applique partout, ce qui est certain, c’est qu’il a démontré que cela fonctionne bien au Barn.
Il ne faut pas non plus être trop prétentieux quand on parle d’hôtellerie de destination, parce que la vraie destination, c’est le lieu dans lequel l’hôtel est posé et pas l’inverse.
Un lieu protéiforme
Le Barn peut difficilement être réduit uniquement à un hôtel.
Déjà, car le chiffre d’affaires provient principalement de la restauration. L’activité événementielle représente également une grande partie. Mais le Barn, c’est aussi un lieu où l’on peut pêcher et profiter des activités autour de la nature.
Sans parler du Haras de la Cense, sur lequel il est situé. Donc un environnement entouré de chevaux. D’ailleurs, le Haras est pionnier en éthologie, c’est-à-dire le comportementalisme animalier.
Nul doute que cela amène aussi sa clientèle.
Parent’s friendly
Le Barn n’est pas Kid’s friendly. Il est Parent’s Friendly. L’objectif, c’est de pouvoir occuper les enfants, pour que les parents puissent profiter.
Un point de vue très intéressant.
Et une vraie stratégie marketing.
Comment recruter dans une zone excentrée comme le Barn ?
Selon Edouard, il n’a aucun mal à recruter pour le Barn.
Voici quelques éléments de son succès :
- Un cadre de travail fabuleux
- À contresens des embouteillages parisiens
- Une marge qui permet de payer suffisamment les collaborateurs
Des activités ou des expériences ?
Ne vous avisez pas de parler d’ « expériences » à Edouard Daehn. Il réserve ce mot aux chimistes qui font des mélanges.
Bien que je n’étais pas complétement d’accord avec sa définition, j’ai aimé sa vision, vraiment terre à terre.
Edouard se considère comme monsieur Tout-le-monde.
Il aime le Ping-Pong, jouer aux cartes ou prendre des photos. Donc la majorité des clients aussi et il leur propose en conséquence des activités pour s’adonner à leurs loisirs. Il y a même un studio photo.
Quelles étapes pour développer un projet comme le Barn ?
Entre 2014 et 2018, date d’ouverture du Barn, il s’en est passé des choses.
J’ai demandé à Edouard les différentes étapes de développement du projet. Voici quelques points importants ;
- Convaincre pour mettre de la dette et avoir les financements
- Obtenir les autorisations
- Convaincre un architecte des bâtiments de France
- Convaincre une communauté de communes et les services de l’environnement
En bref, beaucoup de strates administratives.
Le Barn et la RSE
Pour Edouard Daehn, le client doit savoir la vérité.
Le Barn produit une partie de ce qu’il consomme. De 1 à 5 tonnes de légumes en fonction de ce qui est cultivé, contre 15 tonnes consommées.
J’ai aimé qu’il rappelle combien c’est illusoire de penser que des établissements fonctionnent en autarcie. Beaucoup ont une communication mensongère à ce sujet selon lui.
Pour ce qui est de la démarche RSE, elle concerne principalement le bâtiment.
Il a été construit pour être réversible.
C’est-à-dire qu’une fois sa vie d’hôtel terminée, l’établissement pourra se transformer et il trouvera aisément un nouvel usage.
Il y a un côté cyclique ou circulaire dans cette logique, j’ai adoré.
Les livres
En voilà de la lecture !
Pour contacter Edouard Daehn
Prêt à noter son numéro ?
Le voici : 0671524925
Le message aux Insiders
C’est une recette de cuisine, celle de la grand-mère d’Edouard !
Si vous aimez les pommes de terre, je vous recommande vivement d’aller au chapitre dédié.
Pour écouter la version audio uniquement
À retrouver également sur votre plateforme d’écoute préférée !