
Les grands changements dans l’hébergement touristique
Un classement par étoiles généralisé
Désormais, tous les établissements — hôtels, riads, résidences de tourisme ou même kasbahs — seront classés avec des étoiles. C’est clair, universel et bien plus simple pour les voyageurs qui comparent leurs options en ligne.
Normes « A » obligatoires et normes « B » complémentaires
Le nouveau système distingue deux types de normes :
- Normes A : obligatoires, elles garantissent un socle de qualité (hygiène, sécurité, accessibilité, équipements essentiels, digitalisation).
- Normes B : complémentaires, elles concernent le confort, l’innovation, l’écologie ou les services additionnels. Chaque établissement doit en remplir un certain pourcentage.
Cette distinction incite les professionnels à évoluer au-delà du minimum requis.
Visites mystères et contrôle qualité renforcé
Fini le classement éternel gravé dans le marbre ! Les établissements seront régulièrement réévalués, grâce à des visites mystères. Ces inspections « incognito » vérifieront la propreté, la qualité de service et l’accueil. Résultat : chaque étoile devra être méritée et entretenue dans le temps.
Régularisation des hébergements informels (Airbnb, riads, etc.)
Airbnb et les maisons d’hôtes non déclarées ne pourront plus jouer les électrons libres. Une période de transition de 24 mois est prévue pour intégrer ces structures dans le parc officiel. À la clé : plus de nuitées comptabilisées, plus de recettes fiscales et une offre mieux encadrée pour les visiteurs.
Normes techniques et digitalisation
Les exigences techniques évoluent aussi : dimensions minimales des chambres, ascenseurs, espaces verts, sécurité incendie, vidéosurveillance… tout est passé au crible.
De plus, la digitalisation devient incontournable : systèmes de réservation en ligne, paiements électroniques, communication multilingue. Même les riads les plus traditionnels devront se mettre au goût du jour numérique.
Quels impacts pour les hôteliers et voyageurs ?
Opportunités et défis pour les professionnels
Bonne nouvelle : ces normes rehaussent la crédibilité des établissements marocains sur la scène internationale. Moins bonne nouvelle : elles exigent parfois de lourds investissements (mise aux normes techniques, formation du personnel, outils numériques). Certains petits acteurs craignent de ne pas suivre le rythme.
Peut-on dire qu’Airbnb a plus de légitimité que l’hôtel ? Non. Mais il a su s’imposer en forçant l’évolution du cadre légal. La balance s’équilibre peu à peu entre les deux modèles.
Plus de transparence pour les touristes
Pour les voyageurs, c’est une petite révolution : les étoiles deviennent une référence fiable, et la qualité de service est suivie de près. Moins de mauvaises surprises, plus de séjours réussis !
Recettes et compétitivité pour l’État
En intégrant l’informel, l’État améliore la collecte fiscale et renforce la compétitivité du Maroc sur le marché touristique mondial. Plus d’équité, plus de visibilité et une meilleure gouvernance du secteur.
Conseils pratiques pour s’adapter aux nouvelles normes
- Réaliser un audit de conformité : identifier les écarts et prioriser les investissements.
- Profiter de la période de transition : 24 mois pour se mettre en règle, c’est le moment d’agir pas à pas.
- Miser sur les atouts locaux : les riads et maisons d’hôtes peuvent combiner authenticité et modernité.
- Communiquer clairement : afficher son classement, ses certifications et ses services rassure la clientèle.
- Rester connecté : investir dans le digital n’est plus un luxe mais une nécessité.
Conclusion : une évolution vers un tourisme plus transparent et qualitatif
Les nouvelles normes d’hébergement touristique au Maroc 2025 marquent un tournant décisif. Entre le classement étoilé harmonisé, l’intégration de l’informel et la montée en gamme des services, le Maroc trace la voie vers un tourisme plus structuré et compétitif.
Certes, le chemin demandera des efforts et des investissements, mais il promet aussi une hospitalité plus transparente, où chaque étoile reflète une vraie valeur.
En somme : plus de rigueur, mais toujours avec ce charme marocain qui fait revenir les voyageurs encore et encore.
