Le paysage de l’immobilier hôtelier est en train de subir un changement structurel, dû à la complexité croissante des contrats de location et à l’appétit grandissant pour les composantes variables. Au cours d’une table ronde, Tugdual Millet (Covivio), Philippe Rossini (Swiss Life AM), Andreas Löcher (Union Investment), Michel Miserez (Marriott International) et Valerie Schuermans (Radisson Hotel Group) ont exploré l’évolution des modèles de location et l’alignement croissant entre les opérateurs et les investisseurs. De la simplicité à la sophistication
Tugdual Millet, CEO Covivio Hotels, revient sur les débuts de l’entreprise dans le secteur de l’hôtellerie par le biais de baux fixes en France. « C’était facile à gérer, prévisible et garantissait une forte capacité de développement », a-t-il expliqué. « Les opérateurs s’occupaient de tout, ce qui rendait la gestion des actifs immobiliers assez légère. » Au fil du temps, Covivio a ajouté des composantes variables pour profiter de la hausse, qui représentent désormais 60 % de leur portefeuille, contre 100 % auparavant.
Andreas Löcher, responsable de la gestion départementale des investissements chez Union Investment, s’est fait l’écho de cette évolution. « Il y a vingt ou trente ans, nos contrats de location faisaient 10 à 15 pages. On les mettait dans un tiroir. Aujourd’hui, tout est réglementé – les F&E, l’indexation, les options d’extension. Les contrats de location sont devenus beaucoup plus sophistiqués.»
Collaboration plus étroite et alignement des intérêts
Valerie Schuermans, vice-présidente du développement commercial chez Radisson Hotel Group, a souligné le besoin croissant de coopération. «