Une stratégie initiée avant la crise sanitaire
Airbnb n’en est pas à son galop d’essai. Déjà avant 2020, la plateforme avait déjà expérimenté la distribution de chambres d’hôtels, notamment via sa filiale HotelTonight, acquise en 2019.
À l’époque, l’initiative était restée relativement confidentielle et perçue comme un canal complémentaire. L’annonce de Brian Chesky, PDG d’Airbnb, marque cette fois une accélération assumée, présentée comme un nouveau relais de croissance.
Un virage dicté par le contexte réglementaire et boursier
Cette offensive intervient dans un environnement devenu plus contraint pour le cœur de métier d’Airbnb. De Paris à New York, en passant par Barcelone ou Amsterdam, les villes multiplient les restrictions sur les meublés touristiques. En France, la loi Lommer impose un encadrement renforcé, réduisant mécaniquement l’offre disponible.
Cotée au Nasdaq, la plateforme doit par ailleurs rassurer les marchés financiers. La diversification dans l’hôtellerie permet d’afficher une trajectoire de croissance moins dépendante du seul segment des locations de courte durée, désormais sous pression.
Des arguments susceptibles de séduire certains hôteliers
Pour convaincre, Airbnb met en avant plusieurs atouts :
une commission inférieure à celle de Booking.com (autour de 15%, contre 18 à 25% pour son concurrent)une exposition à une clientèle internationale, jeune et à fort pouvoir d’achat, notamment américaineune technologie déjà éprouvée sur un certain nombre d’indépendants
Selon plusieurs acteurs du secteur, certains hôteliers pourraient y voir un canal de distribution supplémentaire, à condition d’obtenir des garanties sur la visibilité et les volumes générés.
« Les professionnels du secteur auront plus de concurrence donc moins de commissions à payer nous espérons. Quant aux consommateurs,
