Il fut un temps â pas si lointain â oĂč le Directeur GĂ©nĂ©ral dâun hĂŽtel (GM) incarnait Ă lui seul lâĂ©lĂ©gance, la diplomatie et lâautoritĂ© bienveillante. VĂ©ritable Goodwill Ambassador, roi du lobby, figure tutĂ©laire connue de tous, il Ă©tait Ă la fois lâĂąme de lâhĂŽtel et le trait dâunion naturel entre les clients, les Ă©quipes et le propriĂ©taire.
Son talent ? Offrir Ă chaque visiteur une expĂ©rience unique tout en veillant, dans lâombre, Ă lâĂ©quilibre subtil entre hospitalitĂ© et rentabilitĂ©.
Mais ce monde a changé.
đ° Quand la marque prenait le pouvoir
Avec lâarrivĂ©e massive des groupes hĂŽteliers amĂ©ricains et des premiers management agreements, le mĂ©tier de GM a commencĂ© Ă se redĂ©finir. Le Directeur GĂ©nĂ©ral est alors devenu lâexĂ©cutant dâun double mandat : incarner les valeurs de la marque (souvent tentaculaire) tout en garantissant la satisfaction du propriĂ©taire â ce dernier, dĂ©jĂ , parfois sceptique face aux coĂ»ts et Ă la rigiditĂ© des standards imposĂ©s.
Pendant longtemps, la marque rĂ©gnait sans partage : elle recrutait le GM, elle dictait les standards, elle gĂ©rait la communication, le pricing, les achats⊠Le GM Ă©tait alors lâagent de terrain dâune puissance supĂ©rieure. Il fallait composer.
â»ïž Changement de paradigme : le retour du propriĂ©taire
Aujourdâhui, le pouvoir sâest recomposĂ©. Dans un contexte de fragilisation des contrats de management et dâessor du modĂšle de franchise, on observe une tendance claire : le propriĂ©taire reprend la main.
Dans de
