Cet article a été écrit par Tom Travel. Cliquez ici pour lire l'article d'origine
Si vous êtes l'auteur de cet article, cliquez ici pour découvrir comment la republication de votre article améliore votre SEO et votre visibilité !
Grâce à des technologies comme le LiDAR, la modélisation 3D et l’impression 3D, Notre-Dame de Paris va rouvrir ses portes ce week-end. Plongée au cœur d’un chantier hors norme où l’innovation redonne vie à cet emblème de l’architecture gothique.
Après l’incendie tragique du 15 avril 2019, la mobilisation scientifique et technologique a été décisive pour redonner vie à la cathédrale Notre-Dame de Paris.
L’une des innovations phares du projet est la création d’un « jumeau numérique » de Notre-Dame, une réplique virtuelle en trois dimensions à l’échelle 1:1. Réalisée grâce à la combinaison de technologies de pointe comme la lasergrammétrie et la photogrammétrie terrestre et aérienne, cette modélisation a été essentielle pour analyser les dégâts, planifier les travaux et garantir leur précision.
La société Art Graphique et Patrimoine (AGP), mandatée par les autorités, a scanné chaque recoin de l’édifice grâce à des relevés laser et des drones, créant une base de données 3D extrêmement détaillée. Ces données ont permis aux architectes, ingénieurs et archéologues de travailler ensemble pour établir un diagnostic précis, comparable à une « IRM » pour l’édifice.
Le processus utilisé, nommé BIM (Building Information Modeling) est collaboratif et intelligent. Il a été rendu possible grâce à un mécénat technologique d’Autodesk France. Grâce à cette base de données complète, les acteurs du chantier ont pu visualiser chaque élément de la cathédrale, de la structure de la charpente à la composition des pierres, tout en anticipant les interactions entre les différents corps de métier.
Lors de l’incendie, les drones ont joué un rôle crucial pour observer les flammes de près et orienter les secours. Ces outils ont ensuite été déployés par des experts comme Artelia pour cartographier les zones inaccessibles et dangereuses, permettant ainsi de capter des milliers d’images traitées en photogrammétrie.
Ces captures ont servi de base à des modèles 3D utilisés dans la planification des travaux. En seulement six jours, une carte détaillée de l’état post-incendie de Notre-Dame était disponible, accélérant les premières étapes de reconstruction.
L’apport de nouveaux algorithmes a permis une analyse plus précise des données collectées, facilitant la reconstruction des parties les plus complexes. L’impression 3D, utilisée pour des éléments non visibles ou très endommagés, s’inscrit également dans cette stratégie. À l’image des restaurations de la cathédrale d’Amiens ou de l’Arc de triomphe de Palmyre, cette technologie a joué un rôle pour recréer certains détails disparusLe rôle de la technologie dans la préservation du patrimoine : le cas de Notre-Dame.
La restauration de Notre-Dame a été bien plus qu’un défi architectural. Elle témoigne de l’alliance entre tradition et modernité, où les technologies les plus avancées servent un patrimoine millénaire. Ce chantier, porté par une collaboration entre scientifiques, ingénieurs et experts culturels, pose les bases d’une nouvelle ère pour la préservation des monuments historiques. On ne pourra pas retrouver ce qui a été détruit. Mais utiliser les technologies pour retrouver l’âme d’un lieu aussi emblématique est essentiel. Cela montre que les technologies du futur peuvent aussi se mettre au service du passé.
Photo d’ouverture : FrankBoston
A lire également :
Input your search keywords and press Enter.