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L’association EU Travel Tech interpelle la Commission européenne, dénonçant les pratiques anticoncurrentielles de Google et appelant à une application stricte du Digital Markets Act pour garantir une concurrence loyale dans le tourisme en ligne.
Face à des pratiques jugées anticoncurrentielles de la part d’Alphabet, maison mère de Google, l’association EU Travel Tech, représentant des plateformes touristiques comme Booking, Expedia ou Airbnb, interpelle la Commission européenne. Dans une lettre ouverte adressée à Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission, Emmanuel Mounier, Secrétaire général de l’association, a félicité la dirigeante pour sa reconduction tout en insistant sur l’urgence d’une intervention ferme contre Google.
EU Travel Tech dénonce les pratiques de Google, qui favorise systématiquement ses propres services verticaux comme Google Shopping ou ceux dédiés au voyage, au détriment des plateformes concurrentes. « En intégrant ses services directement dans son moteur de recherche, Google abuse de sa position dominante pour imposer ses solutions au détriment des autres acteurs du marché », explique Emmanuel Mounier. Ces pratiques limiteraient non seulement le choix des consommateurs mais freineraient aussi l’innovation dans le secteur.
Adopté il y a deux ans, le DMA vise à instaurer une concurrence équitable dans les marchés numériques en interdisant des pratiques telles que l’auto-préférence. Toutefois, sept mois après l’ouverture d’une enquête pour non-conformité au DMA, la Commission n’a toujours pas publié de conclusions préliminaires. « Nous voulons que la Commission avance dans son enquête et prenne des décisions fermes, comme elle l’a fait avec Apple », insiste EU Travel Tech, rappelant que le DMA permet d’imposer des amendes journalières en cas de non-conformité.
Google a récemment annoncé tester le retour aux « liens bleus » pour son service Google Hotels dans trois marchés (Allemagne, Belgique, Estonie), un geste présenté comme une réponse aux critiques des plateformes de comparaison de prix. Mais pour Emmanuel Mounier, ce test n’est qu’une stratégie de communication visant à détourner l’attention de ses obligations réglementaires : « C’est le DMA qui impose ces changements, pas une initiative volontaire de Google. »
EU Travel Tech plaide pour une allocation accrue de ressources à la Commission européenne afin d’assurer une application stricte du DMA. L’association rappelle que le cas de Google Shopping, qui avait nécessité une décennie de procédures juridiques, illustre l’importance d’agir rapidement et efficacement pour garantir une concurrence loyale.
Pour EU Travel Tech, le DMA représente une opportunité unique de réguler les géants technologiques, mais son succès dépendra de la capacité de l’UE à appliquer ces nouvelles règles avec rigueur et transparence. « L’avenir de la compétition dans l’écosystème numérique européen est en jeu », conclut l’association.
Photo d’ouverture : Антон Сальников
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