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En 2025, l’intelligence artificielle générative passera d’outil à agent autonome, capable de planifier et de collaborer avec d’autres systèmes. Cette transformation promet de transformer nos usages numériques.
Loin de simples assistants numériques, l’agentification transforme la manière dont les systèmes d’IA fonctionnent et interagissent. Selon une enquête menée par Capgemini auprès de 1 500 cadres supérieurs, qui sera publiée en janvier 2025, 32 % d’entre eux identifient les agents d’IA comme la principale tendance technologique de 2025.
Selon Bill Gates, cofondateur de Microsoft et gourou de la technologie, il est probable que dans les années à venir, chacun d’entre nous dispose d’un assistant personnel doté d’une intelligence artificielle, capable de transformer notre rapport au travail et à la technologie. Mais qu’est-ce que cela signifie concrètement ?
L’agentification désigne l’évolution des IA génératives d’outils isolés vers des agents spécialisés, capables de collaborer et d’agir de manière autonome. Ces agents sont conçus pour planifier, exécuter et optimiser des tâches complexes avec un minimum d’intervention humaine. Ils peuvent, par exemple, gérer une chaîne d’approvisionnement, planifier une maintenance prédictive ou orchestrer plusieurs IA. Dans le contexte d’un voyage, ils peuvent modifier une réservation en cas d’imprévu.
À la différence des modèles d’IA traditionnels, qui se limitent à fournir des réponses basées sur des données existantes, les agents d’IA utilisent des outils externes, comme des API ou des bases de données, pour collecter des informations en temps réel, résoudre des problèmes et apprendre de leurs erreurs.
Pour les entreprises, cela se traduit par une réduction des coûts opérationnels, une amélioration de l’efficacité et une capacité accrue à s’adapter à des situations imprévisibles.
L’un des développements les plus attendus est l’émergence de super-agents, capables d’orchestrer plusieurs systèmes IA en simultané. Ces super-agents pourraient superviser des écosystèmes entiers, intégrant des données provenant de diverses sources pour fournir la meilleure réponse ou la meilleure action.
Ces super-agents pourraient transformer des secteurs entiers selon l’entreprise IBM. Dans les soins de santé, par exemple, des agents pourraient diagnostiquer et traiter des patients en se basant sur des dossiers médicaux, des bases de données pharmacologiques et des retours en temps réel. La firme américaine travaille déjà avec des médecins en oncologie pour leur fournir des recommandations dans le traitement des patients.
Dans les services financiers, ils pourraient automatiser des décisions complexes comme l’octroi de crédits ou l’analyse de risques.
Dans le secteur du tourisme, un super-agent est en cours de développement par Gen4Travel, un consortium issu d’EONA-X, un espace de données dédié au tourisme et à la mobilité. Accor, ADP, Atout France, Themis-X et Alltheway développent un assistant de voyage qui pourra s’adapter aux imprévus. « Si mon avion est annulé, j’aurais la possibilité de décaler ma réservation d’hôtel, de louer une voiture, tout cela en discutant avec un agent virtuel. », illustre Arno Pons, Secrétaire Général du think tank Digital New Deal.
Grâce à la portabilité des données fournie par le service My Travel Connect de Themis-X, chacune de ces entités possèdera les informations relatives au voyageur et aura accès aux inventaires de ses partenaires. En back-office, l’assistant utilisé par Accor ou encore ADP sera le même, utilisant la même technologie et les mêmes données, mais il apparaîtra sous un nom différent auprès du grand public.
Malgré ses promesses, IBM estime que les super-agents devront relever plusieurs défis. D’abord, la dépendance multi-agents. La collaboration entre agents peut entraîner des pannes si l’un des systèmes échoue. Le risque de créer des boucles de rétroaction existe également. Des agents mal calibrés pourraient entrer dans des cycles redondants sans produire de résultats concrets. Enfin, le phénomène d’agentification est aussi synonyme de complexité informatique. Le développement et le déploiement de ces agents nécessitent des ressources considérables.
Par ailleurs, les implications éthiques et les risques liés à une autonomie accrue des IA suscitent des interrogations. La gouvernance des données, la transparence et l’alignement des agents sur les intérêts humains seront essentiels pour éviter des dérives.
Alors que des entreprises comme Google, Microsoft et OpenAI investissent massivement dans cette technologie, les agents d’IA promettent de devenir les piliers d’un monde hyper-connecté. Imaginez un agent capable de réserver vos vacances, ajuster votre emploi du temps en fonction de vos e-mails ou encore coordonner des équipes virtuelles dans une entreprise.
Le scénario du film Her de Spike Jonze, n’a jamais été aussi proche de la réalité. Dans cette œuvre cinématographique, Theodore, incarné par Joaquin Phœnix, tombe amoureux d’une intelligence artificielle prénommée Samantha, incarnée par la voix de Scarlett Johansson. Le film dépeint ce à quoi pourrait ressembler l’avenir : une société dans laquelle chacun possède un assistant personnel ultra intelligent qui nous aide dans tous les aspects du quotidien, au risque d’en tomber amoureux…
Photo d’ouverture : Iaroslava
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