Porté par les vacances de printemps et le week-end de Pâques, le secteur hôtelier français a enregistré une forte reprise en avril, avec un RevPAR en hausse de 7% par rapport à 2024. Un bon signe pour l’emploi…
Après un mois de mars qualifié de « morose » par les professionnels du secteur, l’activité a nettement rebondi grâce à la conjonction de plusieurs facteurs favorables : les vacances de printemps, le week-end de Pâques et divers événements.
Selon le baromètre publié par In Extenso Tourisme, Culture et Hôtellerie (TCH), les indicateurs clés affichent tous une progression significative. Le taux d’occupation a progressé de 4% et le prix moyen de 3% par rapport à avril 2024, portant le RevPAR (revenu par chambre disponible) à 77€ HT, soit une hausse de 7% sur un an.
Paris confirme sa dynamique de croissance
La capitale française poursuit sa trajectoire ascendante entamée en début d’année. En avril, les hôtels parisiens ont enregistré une fréquentation en hausse de 8% et un prix moyen en progression de 4% par rapport à 2024. Cette double dynamique a permis d’atteindre un RevPAR de 192€ HT, soit une progression remarquable de 12%.
Sur les quatre premiers mois de l’année, Paris maintient son avance avec un RevPAR cumulé de 162€ HT, en hausse de 8% par rapport à la même période de 2024.
En revanche, le reste de l’Île-de-France commence tout juste à se redresser après un premier trimestre difficile marqué par une baisse de 8% du RevPAR cumulé. Les professionnels observent néanmoins des signaux encourageants, notamment dans le haut de gamme qui tire la tendance vers le haut.
Les régions tirent profit des vacances scolaires
L’hôtellerie régionale a pleinement bénéficié des vacances de printemps, concentrées sur l’ensemble du mois d’avril. Les zones littorales, hors Côte d’Azur, se distinguent particulièrement avec une progression moyenne du RevPAR de 13%.
Le littoral Nord-Ouest affiche les meilleures performances avec une hausse de 17% du chiffre d’affaires hébergement, profitant de sa proximité avec de grands bassins de population comme l’Île-de-France.
Les grandes agglomérations enregistrent également une tendance globalement positive, bien que les résultats restent contrastés selon leur profil. Les villes à forte composante affaires ont été pénalisées par la période de congés, tandis que les destinations touristiques ont prospéré.
La Côte d’Azur maintient le cap
La Côte d’Azur présente un tableau plus nuancé. Avec un taux d’occupation moyen de 68% et un RevPAR de 105€ HT, la destination affiche un début de saison positif, bien que la fréquentation soit restée globalement stable par rapport à un printemps 2024 déjà performant.
Les établissements de luxe et palaces se démarquent avec une progression de 6% de leur fréquentation, tandis que le segment économique accuse un léger repli. Cannes subit toutefois un recul de 10% de son RevPAR, principalement dû à l’absence du MIPTV cette année.
Des perspectives encourageantes pour mai
Les professionnels du secteur se montrent optimistes pour le mois de mai, qui bénéficiera de la succession de trois week-ends prolongés, traditionnellement favorables au tourisme de loisirs.
« Le mois d’avril a marqué un tournant pour l’hôtellerie en France, avec des performances solides, notamment à Paris et sur les littoraux« , commente Olivier Petit, Directeur Général chez In Extenso TCH. « Les perspectives pour les mois à venir sont toutes aussi encourageantes.«
Au global, les excellents résultats d’avril ont permis de consolider un RevPAR cumulé de 64€ HT depuis le début de l’année, soit une hausse de 3% qui confirme la bonne dynamique du secteur hôtelier français.
