Les montres, dérobées à Théoule-sur-Mer, étaient en passe d’être revendues par son conjoint pour des montants dépassant la dizaine de milliers d’euros.
Une employée d’un hôtel de luxe à Théoule-sur-Mer, près de Cannes (Alpes-Maritimes) et son conjoint ont été condamnés, mercredi, pour des vols de montres haut de gamme suivis de tentatives de revente. La jeune femme (21 ans) et son compagnon (36 ans) ont écopé d’une peine de 18 mois de prison avec sursis, indique le tribunal de Grasse, pour des faits commis entre le 1er et le 11 août mais relaxés pour ceux entre le 26 juin et le 31 juillet.
Après plusieurs disparitions de montres au sein de l’établissement, des clients étaient venus porter plainte. La dernière perte de bijou remontait à dimanche dernier. L’enquête, confiée aux gendarmes de la brigade de Mandelieu, s’est orientée vers les employés de l’hôtel au vu de la récurrence des faits et l’absence d’effractions constatées, explique une source proche des investigations, confirmant les faits révélés par le quotidien régional Nice-Matin.
L’analyse des emplois du temps puis d’échanges téléphoniques a permis aux enquêteurs de confirmer cette piste et d’interpeller cette femme de chambre, inconnue des services de police et de justice, contrairement à son compagnon déjà condamné pour d’autres faits. Des messages concernant les ventes en cours des montres dérobées ont été découverts et exploités par les gendarmes. Sur cinq vols caractérisés, trois montres ont pu être retrouvées et rendues à leur propriétaire. Il s’agissait d’une Rolex, d’une Breitling et d’une Cartier, pour des valeurs avoisinant les 10.000 euros.
«Série stoppée»
D’après les fonctionnaires, il s’agissait bien d’une «petite organisation», qui allait certainement continuer grâce à «un réseau de revente». «La série a été stoppée», s’est félicité un gradé auprès du Figaro. Les montres devaient prendre la direction de l’Espagne, a-t-on également appris.
Depuis le début de l’été, la Côte d’Azur n’est pas épargnée par les vols de montres et bijoux de luxe, même s’ils restent toujours en baisse par rapport à l’année précédente, ont précisé les autorités. Une quinzaine de vols à l’arraché a été comptabilisée contre une trentaine l’an dernier. Les montres sont rarement récupérées, sauf dans quelques cas, lorsque les investigations et interpellations aboutissent en peu de temps.