À première vue, des yachts géants et des villas éblouissantes. Mais en catimini, et surtout avant ou après le mois d’août, Antibes Juan-les Pins sait aussi jouer la carte du glamour chic et de la discrète quiétude. Au plus près de la nature, entre les criques turquoise et les forêts de pins maritimes. Sur une note jazzy. Texte Céline Baussay
Quelle histoire ! Fondée par les Grecs au Ve siècle avant J.-C. sous le nom d’Antipolis, puis sous domination des Romains, Antibes s’impose comme un comptoir de commerce majeur. Au Moyen Âge, elle subit de multiples invasions qui l’amènent à se protéger derrière des fortifications, renforcées par Vauban au XVIIIe siècle. L’arrivée du chemin de fer, un siècle plus tard, ouvre la voie au développement du tourisme. La station balnéaire de Juan-les-Pins attire le gotha et l’élite politique à partir des années 1880, et encore plus après la Première Guerre mondiale et l’arrivée des Américains les plus fortunés. Parmi eux, un investisseur, Frank-Jay Gould : il ouvre un casino, aménage la pinède qui porte son nom (et accueille depuis 1960 le festival Jazz à Juan) et fait bâtir Le Provençal, l’un des premiers palaces de la Côte d’Azur, au style Art déco. Une véritable icône de la ville, longtemps laissée à l’abandon et qui, cet été, a retrouvé toute sa superbe en résidence grand luxe.
« Du bleu partout, en haut, en bas et du vert à revendre », voilà ce que Jules Verne a retenu de la pointe du Cap d’Antibes où il a séjourné,
