Pour quels besoins ?
Les motivations des dirigeants ayant effectué ou prévoyant des achats auprès de start-ups sont assez diverses : des prestations liées à la transition environnementale (33%), à l’exploitation des datas (27%), à la cybersécurité (24%) et au conseil ou à de l’hébergement de données (21%).
Pour quels montants ?
Le volume des achats reste pour l’heure encore modeste. Le montant moyen des achats effectués ou prévus est de 25 000 euros. 56 % des clients dépensent même moins de 10 000 euros. Sur la base, réduite, des entreprises ayant effectivement acheté des solutions proposées à de jeunes entreprises innovantes (6% des répondants), la part de ces achats représente moins de 10 % de leurs achats globaux !
Les freins à l’achat :
La première raison invoquée par les entreprises n’ayant pas encore fait appel aux services de start-ups est l’absence de besoin ou l’existence en interne de compétences suffisantes (56% des réponses). Viennent ensuite l’inadaptation des solutions proposées aux besoins des entreprises (34%). La méconnaissance de l’écosystème numérique et de start-ups mobilisables est la troisième raison de l’absence de commande (13%).
Et pourtant…
Pour codévelopper un produit ou le tester, améliorer l’efficacité des processus de l’entreprise ou générer plus rapidement des profits pour la jeune pousse, la collaboration entre start-ups et grands groupes peut être fructueuse. Le baromètre de la relation start-up/grand groupe du Village by CA Paris et Deloitte publié le 14 juin 2023, met bien en lumière les bénéfices partagés. Deux tiers des grands groupes interrogés soulignent l’avancement technologique des jeunes pousses innovantes et la possibilité d’intégrer dans l’entreprise de nouvelles solutions pour améliorer, notamment, l’expérience client. Très majoritairement, les start-ups mettent en avant, prioritairement, l’augmentation directe du chiffre d’affaires (81%) et de leur visibilité (64%).
Une enquête européenne Sopra Stéria « Open innovation report 2023 » confirme le retard français dans la collaboration entreprise/start-up. 14 % des entreprises françaises interrogées la considère « peu importante » et 33 % « légèrement importante ». Et pourtant, 67 % des dirigeants tricolores se déclarent satisfaits des résultats, fruits de leurs partenariats avec de jeunes entreprises innovantes.