Pour la premièer fois, le club des hôteliers indépendants réunissait ses membres les plus actifs pour échanger sur les défis auxquels la profession doit faire face. Au-delà des défis, il a également été questions de solutions et de perspectives. Comment se porte le marché de l’immobilier hôtelier ?
Michel Simond : « Le marché reste très actif car les investisseurs sont toujours présents avec des liquidités importantes, notamment dans la Capitale et les grandes métropoles. Il y a un fort attrait pour les actifs hôteliers, mais les conditions financières se dégradent et il va falloir que les acquéreurs acceptent des taux de ROI autour de 6%, loin des 10% qu’ils escomptaient il y a encore quelque temps. On constate un mouvement d’arbitrage opportuniste des propriétaires investisseurs entre les types d’hébergement. Certains cèdent leurs immeubles Airbnb pour se tourner vers l’hôtellerie et sa commercialité, d’autres regardent vers la conversion de bureau en résidence ou hôtel ».
Yariv Abhesera, « J’ai cédé mon entreprise à la Compagnie des Alpes et je me consacre désormais à l’investissement et la gestion hôtelière en montagne, un secteur que je connais bien. Il est particulier car l’exploitation doit trouver sa rentabilité sur quelques mois. La montée en gamme est indéniable et il n’existe quasiment plus d’établissements économiques en montagne. Le marché est à un tournant avec de nombreux propriétaires exploitants qui sont arrivés à un âge où ils souhaitent céder l’affaire que ne reprendra pas leurs enfants. Les opportunités vont être nombreuses mais avec une exigence, les transformer