Selon la dernière étude menée par Booking et Statista, 40% des hôteiers s’attendent à faire sauter les records durant l’été 2023 ! Même si des différences se font jour selon les types d’hébergeurs, la tendance générale est à un été de tous les records en dépit des contraintes économiques qui pèsent sur les voyageurs…
Ça y est, plus que quelques jours avant le “top départ” de la saison et, déjà, un sentiment plutôt positif chez les hôteliers français interrogés par Statista pour le compte de Booking, partout en Europe. Si le moral était “moyen-moyen” jusqu’à présent, la plateforme relève “un changement définitif avec des visions très positives des hôteliers sur les six prochains mois !”. Et ce sentiment optimiste semble d’ailleurs bien démarquer les hôteliers français de leurs homologues européens, interrogés dans les mêmes conditions par Booking. Faut-il y voir là un effet Coupe du Monde de Rugby et JO2024 ? Probablement ! Car, avec un optimisme partagé par 23% (l’an dernier à la même époque) à 49%, aujourd’hui, il n’y a clairement pas photo !
Des prix de nuitées à la hausse
Face à la crise, les hôteliers n’ont pas désarmé et, semble-t-il, ont tenu le choc sur la question des prix : non seulement, ils ne les ont pas baissé (en considérant que les voyageurs ne se priveraient pas malgré l’inflation) mais … ils les ont même augmenté ! À la lumière de cette affirmation, Statista évoque un ADR (average daily rates, prix moyen de la journée ou de la nuitée, c’est selon …) en augmentation dans 51% des hôtels observés et, dans le même temps, un taux d’occupation qui aurait augmenté de 6% chez 56% des hôteliers interrogés !
L’autre enseignement, à la veille de cette saison estivale, est que si les hôteliers se réjouissent de la tendance actuelle, les locations de vacances ne partagent pas du tout leur euphorie : 12% des propriétaires déclarent même avoir vu leur taux d’occupation baisser … En conséquence de l’énorme appel d’air de meublés en locations en ligne sur Booking et les autres OTAs ? La question de savoir si nous sommes parvenus à une saturation ne se pose pas : il faudrait plutôt chercher l’explication du côté de l’anarchie tarifaire qui règne dans ce “segment” tenu par des loueurs soit professionnels, soit non-professionnels et qui, pour la plupart d’entre eux, ont du mal à “jongler” avec les prix et à adapter leur positionnement de manière aussi pertinente que les hébergeurs professionnels (ou expérimentés, s’il s’agit de particuliers).
En tous les cas, comme le révèle l’étude Booking: “Il existe une différence de 13
points entre les hôteliers et les propriétaires de meublés touristiques quand on les interroge sur le climat des affaires …”. Attention, cependant, tous les hôteliers ne jurent pas par un optimisme béat …
Les chaînes plus optimistes
Chez tous les hôteliers, en effet, l’optimisme n’atteint pas les mêmes niveaux. Partout en Europe, et la France n’y échappe pas, les “indépendants” expriment une inquiétude plus forte que les “succursalistes” (puisque les membres des chaînes dites “volontaires” sont aussi intégrés dans les “indépendants”). Ces derniers, selon Statista, “ressentent moins la reprise du tourisme que les grandes chaînes hôtelières et ils se montrent plus pessimistes sur le climat des affaires, les plans d’investissement, l’accès aux financements et au capital, et les perspectives d’avenir”. Et ce sentiment semble même gagner du terrain depuis le même baromètre Booking publié à l’automne dernier.
Ainsi, si 62 % des chaînes s’attendent à ce que 2023 soit un année record en terme de chiffre d’affaires ils ne sont que 43 % à le penser parmi les établissements indépendants. En conséquence, si 39 % des chaînes prévoient d’investir davantage au cours des six prochains mois, seulement 23 % des hébergements indépendants imaginent faire de même …
Dans les priorités d’investissements, la numérisation revient en pôle-position dans la plupart des réponses … et pour cause, sans un effort important et constant en matière de “digital”, les hébergeurs passent “à côté de leur marché” et succombent, de plus en plus, à leur invisibilité commerciale; un effet que les chaînes parviennent manifestement à gommer en gérant cette partie pour le compte de leurs succursales comme le montre indirectement cette étude.
De la formation et de la connaissance
L’étude Booking révèle aussi le besoin accru d’assistance, de formation et d’accès à la “connaissnce du digital” par les hébergeurs eux-mêmes : cette affirmation montre que les hôteliers ont vu d’où venait leur retard et ce qu’il leur reste à faire pour le combler … Nombreux sont ceux, en effet, qui ont “profité” de l’ère-covid pour se former et se mettre à niveau et ces derniers semblent en avoir tiré de sérieux bénéfices.
Pour les autres, l’enjeu principal se trouve là pour regagner en confiance, en réservations et … en espérance. C’est en avançant sur ces sujets ques les chaînes ont boosté leurs résultats. Et, comme nous ne cessons jamais de le répéter chez elloha, ces moyens sont désormais à la portée de tout le monde …