Selon la dernière étude conduite par Accor, le leader français de l’hotellerie, les voyageurs européens pensent bénéficier d’un meilleur pouvoir d’achat en 2024 qu’ils entendent consacrer pleinement à leurs vacances…
Malgré les défis persistants liés au coût de la vie sur notre vieux continent, les européens se veulent confiants sur l’évolution rapide de leur pouvoir d’achat et pensent même pouvoir consacrer plus de moyens à leurs vacances qu’en 2023 ! Voilà, donc, une très bonne nouvelle.
Basé sur une enquête menée auprès de 8 000 voyageurs dans sept pays européens, ce rapport révèle que cette bonne nouvelle est partagée par plus de la moitié des répondants. Les Polonais se montrent particulièrement confiants, suivis des Allemands, tandis que même en Italie, où la confiance est la plus basse parmi les sept pays, un nombre significatif de personnes envisagent une augmentation de leur budget voyage.
Si les allemands sont 61% à imaginer augmenter leur budget voyages (par rapport à 2023), les français seraient tout de même 54% à en faire de même, tandis que seulement 12% de nos compatriotes imaginent plutôt réduire leur budget (contre 13% pour les allemands et 10% pour les hollandais).
Les prévisions indiquent également une légère augmentation des voyages d’agrément à l’étranger par rapport à l’année précédente, ainsi qu’une hausse des voyages internationaux combinant travail et loisirs. En effet, avec des modes de travail plus flexibles, un cinquième des voyageurs européens prévoient de combiner travail et loisirs en 2024.
En ce qui concerne les destinations, les pays du sud de l’Europe restent en tête de liste, avec l’Espagne en numéro un (23% des intentions), suivie de l’Italie (18% des intentions), de la France (16% des intentions), du Portugal et de la Grèce. En dehors de l’Europe, l’Amérique du Nord et l’Asie attirent également un pourcentage significatif de voyageurs européens.
Malgré cette confiance apparente, les pressions sur les coûts demeurent, avec une grande majorité des consommateurs cherchant des moyens de maîtriser leur budget, notamment en optant pour un hébergement plus abordable ou en réduisant leurs dépenses (23% des répondants).
La durabilité joue également un rôle croissant dans les décisions de voyage, avec une majorité de voyageurs européens (chez 75% des français et 72% des allemands) exprimant leur préoccupation et leur volonté de prendre des mesures pour réduire leur impact environnemental. Cependant, d’après les conclusions de l’étude, “des obstacles subsistent, notamment des pressions contradictoires sur les coûts et un manque perçu d’informations sur les options durables”.
D’autres tendances révélées incluent, enfin, une préférence croissante pour éviter la haute saison (34% des répondants). De quoi se donner de belles perspectives après deux années – 2022 et 2023 – où les “ailes de saison” s’étaient déjà particulièrement élargies.
Enfin, l’étude souligne toujours autant l’influence des recommandations d’amis et de la famille dans le choix des destinations, ainsi que l’importance du service en personne (donc, de l’hopistalité professionnelle) et de la fidélité lors du choix d’un hôtel.
En conclusion, malgré les défis économiques et géopolitiques persistants, l’année 2024 semble prometteuse pour l’industrie du voyage en Europe, avec une demande soutenue des consommateurs.
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Même son de cloche chez Expedia : “Nos données du troisième trimestre 2023 indiquent que la confiance des voyageurs reste élevée, car ils continuent de voyager pour des événements et planifient des voyages à court et à long terme” indique Jennifer André, Vice-Présidente chez Expedia. “Au quatrième trimestre 2023, nous avons remarqué que les voyageurs planifiaient leurs voyages plus à l’avance, ce qui présente des opportunités uniques pour vous d’interagir avec eux. En examinant les modèles de recherche trimestriels, la fenêtre de plus de 180 jours a connu la plus forte augmentation d’un trimestre à l’autre (QOQ) – de plus de 15 % à l’échelle mondiale et de près de 20 % pour les recherches nationales – alors que les voyageurs ont commencé à planifier leur voyage en milieu d’année“.
Jamais sans mon toutou !
Enfin, l’étude révèle que près d’un vacancier sur dix (9 %) prévoit d’emmener son animal de compagnie cette année. Un phénomène qui devrait s’accroître dans les prochaines années avec l’adoption de règles harmonisées sur les voyages avec des animaux de compagnie qui faciliteront les vacances des citoyens de l’Union européenne.
Selon Accor, “les propriétaires d’animaux de compagnie disposent d’un nombre croissant d’options de vacances, qu’il s’agisse d’hôtels acceptant les animaux de compagnie, comme Mercure, par exemple”.
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L’hôtel préféré ! Selon l’étude Accor, les hôtels (et donc, les maisons d’hôtes) restent l’option la plus populaire des voyageurs, avec 65 % des personnes interrogées prévoyant d’y séjourner, suivi des centres de villégiature choisis par 19 % des voyageurs. Les locations de vacances sont également populaires, avec un tiers des voyageurs optant pour la location d’un appartement (33 %) et un quart préférant louer une maison ou une villa (24 %). En outre, 16 % des personnes envisagent de camper, de faire du glamping ou du caravaning, tandis que 5 % séjourneront en auberge de jeunesse. Le coût et l’emplacement sont les principaux facteurs influençant le choix de l’hébergement, mais d’autres aspects sont également importants pour attirer les clients.
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Les hôtels français en berne en ce début d’année : En partenariat avec MKG Consulting, l’Alliance France Tourisme a divulgué le bilan de janvier 2024. Ce dernier s’avère “en berne” en raison des impacts causés les manifestations d’agriculteurs et le maintien d’un fort niveau d’inflation. Avec un tel contexte économique et social défavorable, le taux d’occupation des hôtels serait en baisse de -1,3 point par rapport à janvier 2023, atteignant 53,5%, et ce, malgré des prix moyens en légère hausse de +0,8%. Cependant, les hôteliers français peinent à afficher une croissance de RevPAR positive (Revenu Par Chambre). Les chiffres montrent une diminution de la fréquentation touristique dans l’ensemble du pays, particulièrement marquée à Paris avec une baisse de -2,1 points, bien que certaines régions comme la Bretagne affichent des performances légèrement meilleures.