Aujourd’hui, la saison estivale est bel et bien terminée : place à la météo pluvieuse et au grand froid, aux gants et bonnets, mais surtout place aux vacances à la montagne !
Cet été, 65% des Français ont pris la route pour des vacances ou un week-end, un léger recul de deux points par rapport à 2023. La majorité d’entre eux (88%) sont restés en France, confirmant une préférence stable pour le territoire national. Entre météo incertaine, calendrier scolaire décalé et un pont de l’Ascension exceptionnel, la saison estivale a été marquée par des départs concentrés en août et une montée des courts séjours.
Ces évolutions ouvrent la voie à une question clé pour l’hiver 2024/2025 : à quoi s’attendre pour la saison à venir ? Entre habitudes de réservation en mutation, envies de courts séjours qui se confirment, et une économie encore incertaine, les professionnels du tourisme hivernal devront redoubler d’anticipation pour séduire les voyageurs.
La saison touristique se divise d’abord dans près de 250 stations sur plusieurs massifs français en commençant par les Alpes, le Jura, les Vosges, les Pyrénées puis le Massif Central mais elle se divise également dans le type de tourisme recherché : sportif, de détente, d’aventure, de bien-être, de luxe ou gastronomique. Cette segmentation montre à quel point le tourisme hivernal a évolué pour s’adapter aux envies multiples des visiteurs, renforçant l’attractivité des massifs français en tant que destinations de choix pour un large public.
La montagne attire également les travailleurs avec ses offres d’emplois saisonniers, que ce soit dans l’hébergement, les activités de loisirs, les sports d’hiver, la restauration ou les commerces de proximité.
Quel bilan pour l’hiver 2023-2024 ?
L’hiver 2024 a laissé une belle empreinte dans les montagnes françaises. Avec 57,9 millions de nuitées en hôtellerie, soit deux tiers des séjours dans les hébergements collectifs, les professionnels du secteur peuvent se réjouir d’une saison dynamique. Sans surprise, les Alpes ont une fois de plus confirmé leur statut de massif préféré des vacanciers, concentrant à elles seules trois nuitées sur quatre.
Les séjours loisirs dominent largement, représentant 35,9 % des nuitées en hôtellerie, tandis que les voyages d’affaires reculent de 5 %, suivant une tendance observée depuis plusieurs saisons. Malgré une hausse des prix à la consommation, le chiffre d’affaires est en progression, porté par l’hôtellerie haut de gamme et une belle performance des remontées mécaniques.
Quels obstacles freinent l’attrait pour la montagne – et comment y répondre ?
La montagne séduit par ses paysages enneigés, mais le réchauffement climatique bouleverse cet atout majeur. Avec des hivers plus doux et des précipitations neigeuses moins abondantes, certaines activités phares, comme le ski, pourraient être perturbées cet hiver. Cette incertitude pousse les stations à redoubler de créativité pour maintenir leur attractivité, et misent par exemple sur les séjours bien-être, les activités culturelles ou les escapades gastronomiques qui séduisent un public plus large, moins dépendant des conditions météo.
Un autre frein réside dans l’accès : se rendre en montagne implique souvent d’être véhiculé