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Les voyageurs exigent de la personnalisation et du sur-mesure, la startup basée à La Rochelle Galdeo a décidé de fournir aux professionnels du voyage les outils pour proposer cette personnalisation. Alice Pasquier et Gabriel Groizeleau nous expliquent leur démarche.
Alice Pasquier et Gabriel Groizeleau, co-fondateurs de Galdeo : Avec l’émergence de l’IA, les consommateurs demandent de plus en plus de voyage hors des sentiers battus, et les agences doivent s’adapter. Nous sommes allés frapper à la porte des agences à La Rochelle, à Bordeaux. On a demandé aux agences de nous montrer les outils tech qu’elles utilisaient, et c’était des outils très archaïques, voire parfois pas d’outil du tout. Nous avons réalisé qu’en moyenne une agence de voyage mettait 72 heures à créer un voyage sur mesure, ce qui est beaucoup trop long. Il y a une perte de temps dans la création des devis, et cette perte de temps est délétère parce que c’est juste un devis, il n’y a rien de vendu. Il y a vraiment quelque chose à optimiser à ce niveau là.
C’est plus facile de se lancer dans B2B. Et puisque nous utilisons de l’IA générative dans un premier temps, c’est très rassurant pour nous d’avoir un expert qui juge ce qui va effectivement être réservé. La question du B2C se posera toujours. Le jour où nous voudrons nous lancer, nous aurons un outil qualifié, on pourra vendre des choses de qualité. Le modèle que nous avons choisi, c’est celui de l’abonnement, ce qui répond plutôt à une logique B2B parce que je ne pense pas qu’un consommateur serait prêt à payer un outil comme le nôtre, sachant qu’il y a déjà Chat GPT, même si notre outil va plus loin.
C’est un SaaS B2B destiné aux agents de voyage pour leur faire gagner du temps sur la création de voyage sur mesure. On entre les informations sur les voyageurs : le nombre d’adultes, d’enfants ou de bébés, les dates, la ville d’arrivée, la ville de départ, les filtres pour les hôtels, le budget et toutes les informations complémentaires qui vont nourrir l’IA pour choisir le parcours, les hôtels et les activités. Notre solution sort un planning entièrement modulable avec les étapes, les hébergements, les activités, les transports. L’agent de voyage va regarder les recommandations et éventuellement le moduler pour le faire correspondre parfaitement au brief de son client. Il aura le calcul du prix total du voyage, de sa marge, de à combien il faut qu’il le vende son voyage pour avoir son pourcentage de commission. Il peut cliquer sur un bouton qui lui permet à partir de ce planning de générer un carnet de voyage automatique qu’il va pouvoir également modifier et envoyer à son client.
L’IA intervient pour la création de l’itinéraire et la sélection des activités. Les informations du client sont reçues en langage naturel, l’IA crée une matrice sur laquelle on va mettre des hôtels, des activités, des transports.
Nous avons fait le choix d’intégrer les DMC, c’est-à-dire qu’on va permettre d’importer des fournisseurs (d’hébergement, d’activité, de transport) en l’associant quand c’est possible à un DMC qui est référent et qui recommande ces fournisseurs. Certains acteurs pensent ne pas avoir besoin de ce contact humain sur place grâce à la data. Nous avons un parti pris opposé : nous ne voulons absolument pas remplacer la manière dont les agences travaillent jusqu’à maintenant, et on ne remplace aucun échange ou aucune source d’information qui existe déjà. Nous estimons que ne pas passer par un DMC pose problème, notamment s’il y a besoin de faire appel à du service après-vente. Généralement, ce sont les DMC qui vont gérer ça et pas forcément l’agence émettrice. Pour nous, c’est très dangereux de passer à côté de ça.
Un agent de voyage doit connaître ses clients sur le bout des doigts. S’il a des outils qui lui permettent de gagner du temps, il faut qu’il s’arrange pour avoir de la récurrence auprès de son client. Qu’il sache que dans l’avion, il préfère cette place-ci plutôt que cette place-là, qu’il tisse vraiment une relation de commerçant avec son client. On pense que c’est ça qui va devenir le plus important et qui va fidéliser. Libérer du temps sur les tâches chronophages, dans la relation client, ça va lui permettre de consacrer plus de temps avec son client et de faire plus de devis de manière plus rapide. Un client qui attend moins, c’est plus de chance de convertir ce devis en vente.
Ce sera un abonnement, 35 € par mois en mensuel, 28 € en annuel par utilisateur, avec l’import fournisseurs et l’API sur le site web. On permet aux agents de mettre un chat sur le site relié à notre backoffice et à leur fournisseur, en supplément. C’est un prix de lancement. Nous avons fait une bêta cet été avec 10 partenaires : des agences indépendantes et un gros groupe d’agences. Ça nous a permis d’affiner le développement, de savoir dans quelle direction aller. À l’occasion de l’IFTM, nous nous sommes vraiment lancés. Nous avons eu plus de 100 leads, et on a calé pendant le salon 30 rendez-vous pour octobre et novembre.
On a commencé la phase de commercialisation. On espère signer le plus de contrats possible d’ici le mois de décembre. Un levée de fonds nous servirait à recruter de la force commerciale et des développeurs pour continuer à optimiser notre outil, concrétiser toutes les idées qu’on a en tête et tous les retours qu’on a des agences. La force commerciale pour nous aider à déployer, en France, en Europe et dans le monde. On s’est lancé en France parce que c’est plus simple, mais on a des agences indiennes, luxembourgeoises, belges qui sont intéressées, même canadiennes. On vise la France au départ, mais on va vite aller vers l’international.
Photo d’ouverture : stux
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