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Phygital Studio utilise le digital pour mettre en avant le monde physique, dont le vivant principalement. La startup incubée au 104Factory souhaite vulgariser la culture et la science grâce à l’art numérique. A l’occasion du salon Museum Connections, nous avons posé 3 questions à Théo Brice, co-fondateur et directeur artistique de Phygital Studio.
Vous êtes capables de créer une oeuvre d’art numérique à partir d’une plante, comment cela fonctionne et quel message souhaitez-vous faire passer à travers ce type d’installation ?
La technologie utilisée pour créer une œuvre d’art à partir d’une espèce vivante, en l’occurrence ici une plante est très particulière. Un encéphalogramme va être capable de traduire les influx électriques de cette plante en visuel et son. Cela va donner une œuvre d’art interactive. Ce type d’installation permet un moment de reconnexion au vivant, notamment dans des espaces très urbanisés où le visiteur a besoin de se ressourcer. Les sons et images ont été conçus pour apaiser celui qui les écoute et les regarde, l’aspect méditatif est très important.
Utiliser la technologie pour se reconnecter au vivant n’est-il pas contradictoire ? Ce mouvement s’inscrit-il dans une tendance de fond ?
Nous sommes contre l’utilisation de la technologie irréfléchie, elle doit servir le vivant et le visiteur et non l’inverse. Ce mouvement de reconnexion avec le réel et la nature est une tendance de fond car je pense que la technologie a été utilisée de façon trop intense ces dernières années, avec parfois un manque de sens pour certaines œuvres. L’art numérique peut nous aider à nous reconnecter au réel, au vivant mais pour cela, la technologie doit être utilisée intelligemment. Par exemple, pour ce qui est de la réalité virtuelle, cette technologie est très puissante pour nous faire prendre conscience de certaines choses et l’immersion du visiteur. Mais ces dispositifs coûtent souvent chers et demandent beaucoup de ressources matérielles et humaines, il faut que les institutions culturelles se questionnent sur le sens de leur utilisation et leur impact socio-écologique.
Vous créez également de la scénographie muséale, ces dispositifs audiovisuels permettent-ils de capter une certaine typologie de public ?
Ces dispositifs audiovisuels permettent de faciliter la médiation autour de contenus historiques ou scientifiques pour intéresser le jeune public principalement. La technologie est un bon outil pour faire le pont entre le contenu d’un musée et la jeune génération à la recherche d’un contenu ludique et interactif.
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Photo d’ouverture : @TOM.travel
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