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SITA publie son rapport sur l’évolution du voyage aérien et le rôle majeur que tient la technologie pour améliorer l’expérience des passagers et anticiper l’augmentation de la demande.
Selon les prévisions de IATA, la demande pour l’aérien va encore augmenter pour atteindre 8 milliards de passagers d’ici 2040 au niveau mondial, avec une moyenne de +3,4% par an. Comme le rapporte le rapport « SITA 2024 Passenger IT Insights », la technologie devient plus que jamais un outil essentiel pour améliorer l’expérience des voyageurs et les process afin d’anticiper l’augmentation de la demande. En 2023, 90% des passagers interrogés déclaraient utiliser la technologie pour réserver et/ou organiser son voyage via mobile. Plus enclins à adopter de nouveaux outils technologiques, les passagers n’hésitent plus à stocker leur passeport sur leur téléphone, un justificatif de voyage numérique sécurisé ou bien encore à opter pour des solutions qui leur permettent d’accélérer leur parcours au sein de l’aéroport.
En 2024, 6,7 passagers sur 10 se disent à l’aise avec la biométrie et admettent qu’elle permet d’accélérer le traitement des passagers dans les aéroports. Cependant, plus de la moitié des sondés expriment encore une inquiétude par rapport à la confidentialité de leurs données. Améliorer l’information et éduquer les voyageurs devient donc essentiel pour les rassurer et limiter leur frustration.
L’adoption des DTC
En parallèle, 85% des personnes interrogées considèrent que les DTC (Digital Travel Certificate) sont utiles et trois voyageurs sur cinq accepteraient de payer pour un tel service. Mais un tel dispositif devra être encadré sérieusement et 28% des voyageurs déclarent faire davantage confiance à un DTC régi par une entité gouvernementale, quand 42% font davantage confiance au gouvernement mais ne sont pas fermés à l’idée qu’un DTC soit piloté par une compagnie aérienne.
Les voyageurs prêts à faire des efforts plus limiter leur impact environnemental
Au-delà du parcours voyageurs et de l’expérience, l’empreinte carbone est aujourd’hui un élément important pour les clients. En 2023, 53% des sondés étaient prêts à payer un supplément pour compenser les émissions de leur trajet, contre 64% en 2024, soit plus de 10 points supplémentaires en un an. Cet extra ne doit en revanche pas dépasser 10,8% du prix du billet. Les passagers sont également prêts à modifier leurs habitudes de voyage acceptant de voyager une ou deux heures de plus en limitant la vitesse de vol afin de réduire les émissions de CO2.
Autre donnée importante, 81% se disent prêts à voyager avec moins de bagages pour réduire leur empreinte carbone. Parmi les initiatives les plus impactantes pour rendre un aéroport et une compagnie aérienne plus « green », la technologie arrive première devant l’amélioration des infrastructures, l’éducation des passagers ou bien encore l’utilisation de SAF. « Les passagers disent à l’industrie qu’ils sont prêts à faire la moitié du chemin vers une aviation à zéro émission. Leur ouverture à la compensation des émissions de carbone et à la modification des comportements concernant les bagages complétera l’engagement des compagnies aériennes et des aéroports à réduire les émissions par des mesures telles que les technologies durables et les modifications des opérations et des infrastructures », déclare David Lavorel, PDG de SITA.
La technologie au service de la multimodalité
Enfin, parmi les tendances technologiques de 2024, l’intermodalité séduit de plus en plus de voyageurs qui souhaitent réduire leur temps d’attente aux aéroports, utiliser un ticket unique tout au long de leur parcours ou bien encore plébiscitent un service porte-à-porte pour leurs bagages. Concernant ces derniers, la perte ou le retard d’un bagage lors d’un voyage reste une source d’anxiété pour les clients. Selon eux, les solutions technologiques les plus utiles sont l’amélioration de la coordination des opérateurs de voyages ou bien encore la possibilité de pouvoir déposer son bagage à un point donné et le retrouver à sa destination. Le tracking est également une option qui intéresse les voyageurs via mobile (47%), devant la possibilité de donner une identité digitale à chaque bagage.
Pour conclure, la technologie devient la clé pour améliorer l’expérience passagers et fait partie intégrante de cette dernière avec une adoption généralisée du mobile. Dans un soucis de gestion de l’augmentation des flux, les aéroports et compagnies aériennes devront continuer d’investir pour améliorer leurs process et veiller à ce que les technologies utilisées répondent aux nouveaux besoins, dont la multimodalité ou bien encore l’impact environnemental du secteur.
Photo d’ouverture : @Joshua Kettle
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