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A l’occasion de l’évènement d’Aimsun Summit ayant eu lieu ce 3 décembre, plusieurs experts ont pris la parole pour dresser le portrait de ce à quoi devront ressembler la ville et les mobilités en 2050 pour répondre aux enjeux sociétaux et environnementaux.
Face aux enjeux sociaux, économiques et environnementaux, les zones urbaines et les acteurs de la mobilité vont devoir répondre à de nombreux défis. Parmi eux, celui de la décarbonation. A l’échelle nationale, le constat est à la carence d’offres alternatives à la voiture thermique, qui reste le premier mode de transport en France. Selon Jean Coldefy, Président du Conseil Scientifique de France Mobilités, le futur de la mobilité décarbonée passera par l’intermodalité, notamment le combo vélo et transports en commun. A Paris, les mobilités décarbonées permettront de répondre à trois défis principaux, dont la santé, l’environnement et le bruit. Un objectif partagé par de nombreuses communes d’Ile-de-France, qui se heurtent néanmoins à des difficultés de maillage du réseau de transport et de gouvernance. Jean-Jacques Grousseau, Maire d’Athis Mons (Essonne), revient par exemple sur la création du pôle d’Orly : « A l’époque tout a été fait sans penser aux transports en commun. Soixante ans plus tard, nous avons enfin la ligne de métro 14 qui transporte ses premiers voyageurs et la ligne 18 qui arrive. Mais il aura fallu attendre 60 ans… ».
Selon Charles Telitsine, Directeur Général D’EONA-X et Chef du Département Stratégie des Systèmes d’information chez ADP, sont métier a évolué et les infrastructures doivent aujourd’hui répondre à l’objectif net zéro carbone d’ici 2035. « L’intermodalité et le numérique sont devenus les deux sujets principaux pour parvenir à atteindre la neutralité carbone, que cela soit pour que cela soit pour le transport de voyageurs ou la récolte et l’exploitation de la data », explique-t-il. « Si on arrive à partager nos données et à entreprendre un travail collaboratif à l’échelle nationale, nous arriverons à respecter les objectifs de décarbonation », ajoute Charles Telitsine. Mais concernant le sujet des données, tous les opérateurs ou acteurs publics ne sont pas au même niveau. A Paris, par exemple, Cécile Guillou, Cheffe de la Section Etudes et Exploitation à la mairie de Paris, déplore le manque de données disponibles pour le vélo, alors que ce mode de transport est désormais privilégié par de nombreux franciliens, notamment intra-muros et en petite couronne.
Chez Sanef (Société des autoroutes du Nord et de l’Est de la France), l’enjeu est également de mieux partager les infrastructures et de les adapter aux changements climatiques. Etienne Mercier, Directeur Délégué du Développement des Concessions chez Sanef, prend l’exemple des voies réservées pour inciter les voyageurs à modifier leurs habitudes. Repenser l’utilisation des espaces et les optimiser plutôt que de les agrandir ou d’en construire des nouveaux, comme l’illustre Charles Telitsine avec le déploiement d’outils numériques au sein des aéroports parisiens d’ADP afin de fluidifier le trafic et limiter le temps passer dans les infrastructures. Pour conclure, la décarbonation des villes et des mobilités ne pourra se faire sans une collaboration étroite entre les différents organes de gouvernance et les infrastructures de transport. La récolte et l’exploitation de la data joueront un rôle crucial pour définir des solutions durables qui répondent aux usages et à la situation géographique de chaque territoire.
Photo d’ouverture : @Markus Mainka
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