Une volonté de rééquilibrer le marché locatif
L’Assemblée nationale s’attaque à la question de la fiscalité des locations meublées, accusées de fragiliser le marché du logement traditionnel et de créer une concurrence déloyale avec l’hôtellerie. Plusieurs amendements adoptés en commission des Finances prévoient un rééquilibrage entre les locations nues et meublées.
Le premier texte vise à supprimer un avantage clé du régime fiscal dit BIC-Réel, qui permettait aux loueurs de déduire les amortissements du bien et diverses charges de leurs revenus imposables. Un dispositif jugé trop favorable par les députés puisque « 68% des contribuables ne sont pas imposés sur leurs revenus locatifs ».
En parallèle, un second amendement prévoit de relever de 30% à 50% l’abattement du régime micro-foncier pour les locations nues, afin de redonner de l’attractivité à ce modèle locatif jugé plus stable et plus accessible pour les habitants.
Le développement incontrôlé des meublés touristiques en question
Depuis plusieurs années, la croissance rapide des plateformes de location de courte durée, comme Airbnb, a profondément modifié le marché immobilier. Dans certaines zones tendues, cette expansion a contribué à raréfier l’offre de logements disponibles pour les résidents permanents, tout en exerçant une pression sur les prix.
Les parlementaires dénoncent également une distorsion de concurrence avec les hôteliers, soumis à des normes fiscales, sociales et réglementaires plus strictes.
La loi dite « anti-Airbnb », portée par la députée Annaïg Le Meur et promulguée en 2024, avait déjà amorcé un encadrement du secteur. Le projet de réforme fiscale pour 2026 s’inscrit dans cette continuité.
Cette possible réforme n’est pas
