Lors du Hospitality Operator Forum, Béatrice Guedj a livré une analyse sans ambiguïté : « l’hospitality est en train de devenir l’un des actifs les plus attractifs pour les investisseurs ». Une dynamique qui s’explique par des fondamentaux solides, mais aussi par un repositionnement stratégique du capital européen.
Elle rappelle que « les marchés cotés sont un bon proxy pour comprendre pourquoi l’hospitality européenne est aujourd’hui si prisée par les institutionnels ». Entre 2013 et 2020, « le segment hospitality a affiché des performances bien supérieures à l’Euro Stoxx 50 », traduisant « une ascension pan-européenne bien plus marquée ». Résultat, le secteur « fait toujours mieux que les autres classes d’actifs ».
Cette attractivité se renforce dans un environnement géopolitique tendu. « Depuis l’arrivée de Trump au pouvoir, nous percevons une forme de schisme » analyse-t-elle. Sur le marché obligataire américain, « tout est devenu plus volatile », poussant « les investisseurs américains à se tourner vers l’Europe, car ils n’apprécient pas l’incertitude actuelle de leur propre marché ». L’hôtellerie s’impose alors comme valeur refuge, d’autant qu’« elle a été beaucoup plus résiliente depuis 2022 versus les autres secteurs ».
Le modèle opérationnel constitue un autre différenciant majeur. « L’hospitality est le seul secteur immobilier où l’on peut réellement avoir une partie opérée, contrairement aux bureaux, logements ou hôpitaux. » Cette hybridation permet de sécuriser et diversifier les revenus.
« Les investisseurs se concentraient auparavant sur les murs, aujourd’hui ils ciblent murs et
