Dans la galaxie déjà fournie des enseignes lifestyle d’Accor, Tribe occupe une place toute particulière : il n’existait en effet qu’un seul hôtel en Australie sous cette bannière lorsque Sébastien Bazin, conquis par le concept, s’en est porté acquéreur. L’ambition du PDG d’Accor : faire de l’établissement de Perth un réseau d’hôtels urbains, design et fonctionnels, pensés autour d’un ‘social hub’, espace de vie central qui rythme l’expérience client tout au long de la journée. Avec son grand bar central, il joue le rôle de réception, restaurant, salle de petits déjeuners, coffee-shop ou encore bar, et permet aux clients de se détendre, se restaurer ou encore travailler.
Tribe Clichy, nouveau flagship en France
Avec le Tribe Clichy (Hauts-de-Seine), ouvert fin juin dans la proche banlieue parisienne, l’enseigne “se dote d’un nouveau flaship”, indique Pauline Oster, la vice-présidente de l’enseigne pour l’Europe et l’Afrique du Nord :“Il ne s’agit pas d’une évolution du concept mais d’une réaffirmation de ses fondamentaux, accompagnée d’une montée en gamme. Pour le design, nous avons travaillé sur la notion de ‘mix and match’, c’est-à-dire que nous mélangeons des produits de grands designers avec d’autres plus simples, que l’on peut trouver chez soi, mais également des matériaux -bois et marbre, bois et pierre… – et de couleurs.”
Réalisé par le cabinet d’architecture intérieure ciguë, la décoration s’est aussi faite autour d’une curation d’art, “avec des objets iconiques, des livres…. Le tout crée un ensemble qui éveille la curiosité, laisse de la place au rêve et vient renforcer le côté design de nos établissements. Ils sensibilisent une clientèle qui aime les beaux lieux, les endroits instagrammables”, ajoute la dirigeante.
Porté par le groupe Galia, l’hôtel Tribe Clichy est doté de 120 chambres, d’un restaurant d’inspiration californienne de 80 couverts, d’un rooftop avec vue panoramique et d’un jardin de 190 m². “La flexibilité des chambres permet d’accueillir aussi bien la clientèle d’affaires que des touristes loisirs, des couples qui viennent passer un week-end à Paris que des familles grâce aux suites dédiées, reprend Pauline Oster.
Il en est de même pour le social hub où se succèdent “un voisin qui vient prendre un café le matin, des familles qui dinent le soir ou encore des amis qui se retrouvent autour d’un verre sur le rooftop”
Un développement ambitieux
La marque ambitionne d’ouvrir 100 hôtels d’ici cinq ans. Pour y parvenir, une équipe dédiée assure le développement opérationnel, la mise en place des standards et la cohérence de la marque à travers l’Europe. Fondamentalement urbaine, l’enseigne vise des lieux qui ont suffisamment d’attractivité et de fréquentation pour faire vivre le social hub toute la journée.
Une trentaine de projets sont d’ores et déjà signés et verront le jour d’ici à 2027, notamment dans de grandes agglomérations françaises : Bordeaux, Montpellier, Strasbourg, Lille, Lyon, Nice et Marseille. Environ 60 opportunités de développement sont étudiées actuellement. Si 70 % du parc est constitué par des constructions, le concept peut s’adapter à des conversions, à partir du moment où “le lobby est assez vaste pour y implanter le social hub”, précise Pauline Oster. La prochaine ouverture en France est prévue en fin d’année à Pantin, au nord de Paris, également en partenariat avec le groupe Galia. Situé dans un ancien parking réhabilité, l’hôtel au design audacieux comptera 120 chambres et un restaurant sur 4 400 m2, dans un quartier très dynamique de la ville de Seine-Saint-Denis.