La digitalisation du secteur de la restauration n’est pas synonyme de déshumanisation. Au contraire. Les solutions numériques doivent faciliter, voire accélérer, les tâches les plus techniques, tel que l’encaissement, pour gagner en temps d’échange avec le client, que ce soit pour l’accueillir, le placer, lui détailler le contenu d’un plat ou lui conseiller un vin. Dans la restauration rapide, cette proximité avec la clientèle peut prendre d’autres formes, à l’instar d’une suggestion d’assaisonnement pour une salade ou de la découverte d’un nouvel ingrédient pour un sandwich… L’important étant de remettre une parole spontanée entre le client et le personnel chargé du service, à l’heure où menu, addition, pourboires, encaissement et autres avis des clients se dématérialisent. Et ce, avec l’aval du consommateur. La preuve : 50 % des Français connaissent et utilisent la commande comme le paiement à table au restaurant et ils sont tout autant à envisager d’y avoir recours à l’avenir, selon une étude menée en février 2024 par OpinionWay pour l’application Lyf.
1. Menu numérique : idéal en restauration rapide
Qu’il soit accessible via un QR code, sur une tablette ou encore sur une borne de commande en libre-service, le menu numérique permet de réduire non seulement le temps d’attente du client, mais aussi la charge de travail du personnel en salle. Une solution idéale en restauration rapide, en particulier lors des coups de feu. Une multitude de solutions digitales existent actuellement sur le marché de la restauration – citons Zenchef qui décline un menu en 6 langues, Tasty Cloud avec mise à jour de la carte en un clic, Tabesco, OctoTable ou encore Le Pronto… Celles-ci s’adaptent au budget de chaque restaurateur et les bornes, à la taille de la salle. Pas question en effet de perdre en fluidité de circulation avec une borne de commande trop volumineuse. Par ailleurs, naviguer sur un écran en choisissant telle sauce, telle bière locale ou tel supplément chantilly, incite le client à personnaliser son repas, ce qui peut faire grimper une addition.
2. Commande : Pad ou pas ?
Les erreurs de commandes contribueraient à près de 10 % du gaspillage alimentaire dans la restauration… Un constat qui œuvre en faveur du recours à un pad de commande, relié à la cuisine et à la caisse. Cet outil facilite le travail en salle, à condition de disposer d’une interface intuitive, simple à apprivoiser, d’une couverture wifi optimale et d’une bonne autonomie, car pas question de recharger en plein milieu d’un service. Par ailleurs, mieux vaut opter pour un pad résistant aux chutes, aux chocs, à la chaleur, aux éclaboussures… Autre solution : la télécommande serveur AirKitchen, par exemple, qui permet aux équipes en salle de bénéficier d’une version allégée du logiciel sur leur smartphone, dont elles maîtrisent prise en main et navigation.
3. Encaissement : à chacun sa solution
Tous les logiciels de caisse ne se ressemblent pas. Certains ont leurs spécificités. Ainsi L’Addition, LightSpeed ou encore SumUp disposent de solutions d’encaissement intégrées. Avantage : le paiement communique avec la caisse et toutes les données sont synchronisées sur le terminal. Quant à Tactill et Zettle Go, ces logiciels sont plutôt pensés pour de petites entités, type food-truck, snack ou café. Enfin, l’agilité d’Innovorder répond aux attentes de la restauration collective.
4. Terminal intelligent : l’efficacité du tout-en-un
La tendance est au terminal tout-en-un. À savoir celui qui cumule la saisie des commandes et le paiement bancaire. C’est plus simple à l’usage et tout aussi efficace. Zenchef propose ce type de solution, avec une fonction qui permet même de partager l’addition entre différents convives.
5. Pourboires : l’autre pouvoir du TPE
Parce que les clients ont de moins en moins de monnaie sur eux, il est possible d’ajouter une option de pourboire sur son TPE, à l’instar de la solution ZenchefPay. Un écran s’affiche lors du paiement et invite le client à laisser un pourboire, juste avant d’insérer sa carte bancaire. Rien ne se perd : les montants collectés apparaissent dans l’historique. Ce qui facilite la gestion des déclarations dans le cadre de l’exonération des cotisations et contributions sociales dont bénéficient les pourboires.
6. Avis : la parole aux clients
À l’issue du paiement digital d’une addition, on peut aussi demander au client de laisser un avis. S’il accepte, il reçoit un message par e-mail ou SMS, auquel il répond en livrant ses impressions sur son déjeuner, dîner, cocktail… Une façon de nouer un lien avec le client, d’enregistrer ses coordonnées, de prendre en compte ses attentes et, ainsi, de personnaliser sa prochaine visite.
7. Fidélité : le bon programme
Enfin, le paiement est également le bon moment pour encourager un client à rejoindre un programme de fidélité. À titre d’exemples, les solutions HeyPongo et ZéroSix proposent des intégrations de ce type dans les systèmes de paiement. L’idée : faciliter la création d’un compte client ou l’abonnement de celui-ci à une newsletter.
Hôtellerie : un petit écran qui voit grand
C’est nouveau. Les téléviseurs Hospitality de Samsung sont désormais compatibles avec AirPlay. Ce qui permet aux clients de connecter leurs appareils iOS et iPadOS avec l’écran de leur chambre d’hôtel. Samsung cherche ainsi à améliorer l’expérience des voyageurs tout en fournissant de puissants outils de gestion aux hôteliers. En effet, les derniers téléviseurs Hospitality incluent Lynk Cloud et SmartThings Pro, qui permettent de superviser à distance un parc TV Samsung, créer et déployer du contenu, accéder à du divertissement en streaming. Lynk Cloud dispose, en outre, d’un système de commande interactif qui inclut la réservation de services hôteliers, la commande en chambre, un concierge numérique… Les hôteliers peuvent également utiliser les informations collectées pour personnaliser un séjour.