Dans un communiqué, le GHR Paris-Ile-de-France (Groupement des Hôtelleries & Restauration), l’Umih Ile-de-France (Union des métiers des industries de l’hôtellerie), le Sneg & Co (Syndicat des lieux festifs & de la diversité), Culture nuit (Syndicat des lieux nocturnes culturels et musicaux) et la CDF (Confédération des commerçants de France), déplorent une baisse de fréquentation touristique sans précédent cet été.
À l’évitement de Paris par les vacanciers à cette période, au bilan touristique marqué par l’inflation et la météo défavorable de ce début de saison, se sont ajoutés un contexte politique anxiogène et les lourds dispositifs de sécurité (périmètre Silt, pass Jeux, barrières…) avec des conséquences désastreuses sur l’économie de nos établissements.
Si les organisations professionnelles comprennent que la sécurité pendant les Jeux olympiques reste une priorité absolue, en revanche elles déplorent le manque de clarification et d’information de la part des autorités publiques concernant ces restrictions.
Certains commerçants en grande difficulté
Depuis plusieurs mois, les exploitants du secteur font face à une accélération des contraintes de toute nature, souvent communiquées à la dernière minute, générant des surcoûts et des pertes financières importantes, en particulier en cette haute saison.
Les restaurants et brasseries parisiennes installées sur la place du Trocadéro souffrent par exemple de restrictions d’accès telles que leur fréquentation a chuté de 70 %. Pour d’autres, ce sont les barrières installées dans les rues emblématiques de la capitale qui ont un effet repoussoir chez les consommateurs. Qui aurait envie de s’installer en terrasse pour se retrouver comme en cage ?
Depuis plusieurs mois, l’ensemble des commerçants, exploitants de restaurants, bars et clubs parisiens, que nous représentons, se sont pourtant pleinement mobilisés pour contribuer à faire de Paris une vitrine exemplaire, admirée par le monde entier. Force est de constater que nous sommes aujourd’hui les premiers à pâtir de l’organisation des Jeux, et sans le soutien des autorités publiques, de nombreuses petites entreprises risquent de mettre la clé sous la porte.
Des indemnisations sont indispensables
Dans le prolongement de notre lettre de mission adressée à la Présidente de la Commission d’indemnisation des JO, nous demandons que les conditions et modalités d’indemnisation des entreprises affectées soient établies rapidement. Ces informations doivent être communiquées aux organisations professionnelles concernées dans un souci de transparence et d’équité. Nous insistons sur la nécessité d’un dédommagement juste et rapide pour compenser les désagréments et les pertes subis en raison de l’organisation des Jeux olympiques.