Léa et Didier Lassarat sont à la tête de plusieurs établissements : Le Vent d’ouest au Havre, ouvert en 1999, et Les Pins de César, dans la campagne d’Étretat, ouvert fin 2017, dotés d’un restaurant, d’un spa Nuxe et classés 4 étoiles, et du restaurant Les Enfants sages, au Havre, ouvert en 2015. Avec son époux, elle a développé un nouveau complexe hôtelier, le Lilybloom, lauréat dans la catégorie hébergement aux trophées du Salon du voyage insolite de Paris 2024. Il s’inscrit dans un projet appelé La Grande École, qui a ouvert en 2023, et emploie une centaine de salariés. Zoom sur ce nouveau complexe.
L’Hôtellerie Restauration : Pouvez-vous nous présenter la Grande École ?
Léa Lassarat : Ce projet est situé dans une ancienne école, fermée depuis plus de dix ans, et que nous avons rachetée il y a trois ans. La Grande École a été inaugurée le 10 juillet 2023. Elle est située en face de notre restaurant Les Enfants sages, qui était l’ancienne maison du directeur. J’ai proposé un projet qui a séduit la ville. Il y a 1 500 m² de surface, 3 000 m² au niveau des extérieurs. On a tout refait pour garder l’âme des lieux. Le bâtiment était déjà incroyable. On va retrouver une pizzeria bar à tapas, Le Préau, ouvert le soir en semaine et midi et soir le week-end et un bar-pub, le Janine. Dans les étages, il y a des salons pour la restauration mais aussi pour les entreprises, ainsi qu’une école de cuisine pour les particuliers et bientôt pour les professionnels, avec des formations autour de la cuisine technique et du savoir être. Sur le parc, on a créé un hôtel de 10 chambres, le Lilybloom. C’est certainement le premier hôtel de plein air dans une grande ville. Les chambres, de 23 m², ont été dessinées et conçues en Normandie. C’est un lieu plutôt chic et écolo.
Quels sont vos ambitions avec ce lieu ?
Nous voulons, avec mon mari, nous focaliser sur le développement des formations au sein de la Grande École. Comment devenir manager, apprendre à gérer un hôtel-restaurant-spa, faire évoluer un collaborateur… D’ici la fin de l’année nous lancerons aussi des formations sur la confiance en soi, le savoir-être, pour oser prendre des responsabilités, développer son leadership, être audacieux. Elles seront ouvertes à tout public, aussi bien au secteur de l’hôtellerie-restauration qu’aux autres.
Qu’est-ce qui vous a inspirée ?
En tant que professionnelle dans le métier depuis plusieurs années mais n’ayant pas fait toute ma carrière là-dedans, j’ai vu qu’il y avait un manque : beaucoup de personnes font des études, parfois par dépit, dans le secteur et s’ils veulent évoluer, il leur manque souvent des formations. C’était une évidence pour moi : il y a une attente. Les formations existent, mais c’est du long terme. Là, nous proposons des formations courtes, vu comme un zoom. Sur six à douze mois, le collaborateur doit envisager de venir plusieurs fois, pour partager son expérience, évoluer. Pour l’employeur, c’est aussi un moyen de fidéliser son collaborateur.