Le 21 octobre 2024, le tribunal de commerce de Paris a rejeté la demande de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) dans son action contre Airbnb engagée en 2018. Suite à cette décision, l’UMIH a immédiatement annoncé son intention de faire appel, réaffirmant sa détermination à poursuivre cette bataille judiciaire.
Bien que cette décision représente une première étape judiciaire, l’UMIH affirme que cette défaite partielle ne reflète ni la réalité des enjeux économiques ni les préoccupations du secteur hôtelier face à la concurrence déloyale des plateformes de location courte durée.
L’UMIH considère que le jugement omet des éléments cruciaux du débat, notamment sur le rôle des plateformes comme éditeurs de contenu. La bataille se poursuivra devant la Cour d’appel de Paris, où l’organisation espère un cadre plus solide pour défendre les hôteliers.
Alors que plusieurs pays européens, tels que l’Italie, l’Espagne ou l’Allemagne, renforcent leurs régulations contre la prolifération des locations touristiques, la décision parisienne semble aller à contre-courant. Des mesures telles que des quotas de jours de location ou des amendes pour non-respect des réglementations locales sont déjà en place dans plusieurs villes européennes. À Barcelone, une interdiction totale des meublés touristiques est même prévue pour 2029.
L’UMIH rappelle que l’Union européenne a récemment adopté la “Short-Term Rental Regulation”, un règlement qui devra être appliqué au plus tard en 2026, visant à encadrer strictement les plateformes de location de courte durée. Ce cadre devrait permettre une plus grande équité sur le marché touristique en imposant