Depuis le scandale du Watergate révélé par le Washington Post, la presse américaine généraliste, on le sait, est souvent impitoyable et « droite dans ses bottes » pour traquer les malversations, les soupçons de corruption et autres scandales souvent politiques. Et ses enquêtes s’appuient toujours sur des preuves ou témoignages croisés et vérifiés. Aujourd’hui, les yeux des journalistes-enquêteurs new-yorkais se braquent sur NEOM et son projet phare « The Line » dont l’ambition (500 milliards de dollars de budget) semble « rétrécir » de jour en jour, passant de 170 kilomètres de long à … 2,7 kilomètres à horizon 2030, entre contestations écologiques et difficultés à recruter du top management en dépit de salaires mirobolants (on évoque le salaire moyen de 1,1 million de dollars en moyenne pour les dirigeants, source WSJ). Et pourtant, la vision du projet nous promet un monde meilleur, entre RSE et universalisme.
En 2021, un premier avertissement concernant NEOM avait été lancé par le Wall Street Journal : le quotidien dont le slogan est désormais « It’s Your Business » indiquait que deux cadres supérieurs de Neom, Melvin Samsom et Maliha Hashmi, avaient attribué sans appel d’offre des contrats d’une valeur de plusieurs centaines de milliers de dollars à une société de conseil fondée par l’un des proches de Hashmi. Cette société, Myriad Consulting, basée à Boston, employait également le fils de Samsom, selon ces personnes. Melvin Samsom et Maliha Hashmi ont été licenciés. Rappelons également qu’en 2018, l’allemand Klaus Kleinfeld, ex-CEO NEOM, avait été démis de ses fonctions près avoir envoyé une lettre