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Dans le secteur du tourisme, les données jouent un rôle central pour analyser les flux, optimiser l’expérience des visiteurs et orienter les politiques publiques. Quels sont les projets en cours et quels sont leurs enjeux ?
Dans le cadre de l’évènement « La donnée touristique au service de l’accessibilité : où en est-on ? », une table-ronde a rassemblé des acteurs clés du secteur, des institutions publiques aux initiatives privées. Elle a été l’occasion d’identifier les enjeux, les projets en cours et les défis futurs liés à la collecte, la gestion et l’utilisation de la donnée dans le secteur du tourisme.
Selon David Lévy, responsable des statistiques tourisme à l’INSEE, « la donnée est indispensable pour analyser les tendances, améliorer l’expérience des voyageurs et éclairer les décisions publiques ». Elle permet de mieux comprendre les flux touristiques, les comportements des visiteurs, ainsi que les impacts économiques et environnementaux du tourisme.
Les sources sont multiples : institutions publiques (INSEE, URSSAF), open data (DATAtourisme), plateformes privées (mobilité, hébergements), téléphonie mobile et cartes bancaires. « L’enjeu est d’agréger et de croiser ces différentes sources pour une vision complète et précise », explique Antoine Martin, chef de projet France Tourisme Observation chez Atout France.
Plusieurs outils facilitent l’exploitation de ces données. France Tourisme Observation (FTO), piloté par Atout France, offre un espace de mutualisation, de visualisation et d’achat de données pour les acteurs du tourisme. La plateforme propose toutes les semaines un baromètre de l’Hôtellerie de Plein Air notamment.
« Il existe des données en open data qui peuvent être utiles. Par exemple, l’URSSAF met à disposition des informations sur les contrats de travail qui permettent de connaître les concentrations d’emplois saisonniers. Les données de consommation énergétique permettent d’estimer le ratio énergétique d’une nuitée », développe Antoine Martin.
DATAtourisme, piloté par ADN Tourisme, met à disposition des données ouvertes provenant des offices de tourisme. « Notre ontologie sémantique garantit l’interopérabilité des données, les rendant exploitables par tous », précise Charles-Henri Boisseau, Chef de projet Innovation & Data chez ADN Tourisme.
Côté privé, l’association EONA-X mutualise et partage des données non publiques, notamment sur la mobilité, dans un « espace de confiance », comme l’explique Dominique Epardeau, Project Director Program Management Office pour EONA-X.
Pour les participants de la table-ronde, la qualité des données reste un défi majeur, qui se doivent d’être fiables, complètes et normalisées. Des ontologies sémantiques et des standards internationaux structurent ces données pour garantir leur exploitation optimale. « Nous travaillons à une évaluation uniforme de la qualité des données touristiques à l’échelle européenne », précise Dominique Epardeau.
La consolidation des observatoires, l’évaluation de l’impact des Jeux Olympiques de Paris 2024 et la création d’un espace de données européen vont être déterminants pour le secteur dans les années à venir. Les enjeux sont la gestion du surtourisme et l’accessibilité des données pour tous les acteurs, notamment les plus petits.
Pour cela, la collaboration entre acteurs publics et privés est nécessaire, tout comme l’intégration de nouvelles technologies, comme l’IA, pour faire face aux défis du secteur et proposer de meilleures expériences touristiques durables.
Photo d’ouverture : Chaosamran_Studio
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