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Lors du sommet de l’intelligence artificielle organisé par le gouvernement français, plusieurs experts ont débattu de l’impact de l’IA sur les entreprises et plus largement des enjeux éthiques et de gouvernance liés à son développement.
Ce mardi 11 février, une journée était dédiée aux enjeux business de l’intelligence artificielle dans le cadre du sommet organisé par le gouvernement français. Plusieurs experts, issus du monde de la tech et d’autres secteurs d’activités, ont partagé leurs analyses et leurs cas d’usage de cette technologie transformatrice.
Anne-Charlotte Philbert, investisseuse en capital-risque pour Eurazeo, considère l’IA comme une technologie « incontournable du 21ᵉ siècle », qui redéfinit les priorités d’investissement. Selon elle, « l’IA n’est pas un produit, mais une technologie qui doit être intégrée de manière efficiente et sécurisée dans les entreprises ».
Philbert mise particulièrement sur la couche applicative de l’IA, citant l’exemple de Cognigy une start-up ayant automatisé 70 % du support client de Lufthansa. Toutefois, elle tempère cet enthousiasme : « L’IA seule ne suffira pas à gagner le marché. Les entreprises qui prospéreront seront celles qui possèdent des écosystèmes et des réseaux difficiles à répliquer par l’IA. »
Jonas Andrulis, CEO de Aleph Alpha, a pointé du doigt les limites des grands modèles de langage (LLMs) en tant que produits rentables, soulignant qu’ils peinent à répondre à des besoins spécifiques et sont coûteux à développer. Il a également mis en lumière les distorsions de marché causées par la concentration des infrastructures et des ressources dans les mains de quelques géants technologiques.
« L’optimisation des modèles IA ne se traduisent pas forcément par une réduction des coûts », a complété Meredith Whittaker, présidente de Signal. Selon elle, les progrès réalisés en la matière alimentent plutôt une course au « toujours plus grand » qui amplifie la consommation des ressources et renforcent les monopoles des acteurs dominants.
Les PME ont néanmoins leur épingle du jeu à tirer du développement de l’IA. Aaron Harris, CTO de Sage, voit en l’IA un levier pour résoudre des problèmes complexes. Il évoque des avancées telles que l’automatisation continue, qui réduit jusqu’à deux tiers du temps nécessaire au traitement des factures. « Il faut donner des solutions aux PME, pas des outils », a-t-il déclaré sur scène.
Selon lui, l’usage généralisé de la technologie ne va pas à l’encontre de l’expertise humaine : « Plus nous dépendons de l’IA, plus la valeur des humains qui supervisent ces processus devient essentielle. » L’IA ne remplace pas les humains, mais redéfinit leur rôle en les concentrant sur des tâches stratégiques.
Yann Lechelle, CEO de Probabl, a plaidé pour une approche basée sur l’ouverture, citant l’exemple de la Chine qui exploite des technologies open source pour démocratiser l’accès à l’IA, comme le fait l’entreprise DeepSeek. Selon lui, cette approche peut favoriser une concurrence plus saine et réduire la dépendance aux hyperscalers, ces entreprises spécialisées dans la création d’infrastructures cloud évolutives. Cependant, Meredith Whittaker a souligné que l’ouverture ne résout pas tout : l’accès aux données et aux infrastructures reste inégalement réparti, ce qui limite les opportunités pour de nouveaux acteurs.
Les experts ont également discuté des risques liés à la sécurité et à la confidentialité des données. La présidente de Signal a averti que des vulnérabilités dans les systèmes d’IA pourraient avoir des conséquences graves, notamment dans des domaines critiques comme la santé ou la défense. Elle a appelé à des standards rigoureux de vérification et d’ingénierie de sécurité. Rien d’étonnant pour la représentante de l’application de messagerie cryptée.
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