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L’Italie prépare une nouvelle loi afin de protéger ses restaurants et ses hôtels des faux avis en ligne. Le texte prévoit l’obligation de prouver sa visite pour publier un commentaire, interdit les avis payés et permet la suppression des critiques obsolètes.
L’Italie se prépare à légiférer contre les faux avis en ligne pour protéger ses hôtels, restaurants et attractions touristiques. Une nouvelle loi, en discussion au parlement, vise à imposer des mesures strictes pour garantir l’authenticité des commentaires publiés sur les plateformes d’évaluation, une première en Europe.
Selon le projet de loi, les internautes devront fournir une pièce d’identité et une preuve de leur visite pour pouvoir laisser un avis en ligne. Les commentaires devront être publiés dans les 15 jours suivant l’expérience, être détaillés et pertinents. Les entreprises pourront demander la suppression des avis jugés faux, ou de ceux datant de plus de deux ans, si les problèmes évoqués ont été résolus.
Il sera également interdit de publier des avis payés ou sponsorisés, une pratique assimilée à de la publicité cachée. Les plateformes d’évaluation, comme Tripadvisor, seront responsables de vérifier l’authenticité des avis, avec l’appui de l’autorité italienne de la concurrence.
Le ministère italien des entreprises estime que les faux avis affectent entre 6 % et 30 % du chiffre d’affaires des entreprises du secteur touristique. Daniela Santanchè, ministre du Tourisme, a déclaré : « Aujourd’hui marque une étape importante pour la protection de nos entreprises. Les avis, qui grâce à cette intervention seront réellement véridiques, sont fondamentaux pour le succès des entreprises et la confiance des consommateurs. »
Des organisations comme la Fédération des entreprises de la restauration (Fipe-Confcommercio) et l’association des consommateurs Codacons soutiennent cette mesure. Roberto Calugi, directeur général de Fipe-Confcommercio, a salué l’initiative : « La prolifération des faux avis a trop longtemps mis en péril notre secteur. »
Cependant, des inquiétudes émergent concernant le respect de la vie privée et l’impact de cette loi sur le nombre d’avis publiés. Certains craignent que l’interdiction des commentaires anonymes n’entraîne une diminution des contributions en ligne.
De plus, des associations comme Confesercenti Nazionale, qui représente les petites entreprises touristiques, jugent le projet insuffisant. Elles demandent une extension des règles aux réseaux sociaux, où de nombreux influenceurs publient des avis biaisés en échange d’avantages commerciaux.
Si cette loi est adoptée, elle pourrait poser les bases d’une réglementation européenne plus large sur les avis en ligne et les pratiques publicitaires.
L’avenir de cette législation dépend désormais des débats parlementaires, mais elle marque déjà un tournant dans la lutte contre les abus en ligne.
Photo d’ouverture : Alice L.
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