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Anne Kerdi, première « Ambassadrice I.A de l’Océan » pour valoriser le littoral breton
Anne Kerdi est un personnage fictif qui met en lumière l’attractivité de la Bretagne sur le réseau social Instagram où elle possède plus de 12 000 abonnés. Depuis quelques jours, elle possède son propre site internet, Annekerdi.bzh, dédié à la découverte de la région. D’influenceuse virtuelle, Anne Kerdi devient guide virtuelle. Retour sur l’évolution de ce projet, développé de manière indépendante, avec son créateur, Sébastien K. qui vient de lancer l’agence Adeliade.
Anne Kerdi est une intelligence artificielle que vous avez créée. Pourquoi choisir un personnage fictif pour aborder des sujets réels ?
Anne Kerdi n’est pas un simple avatar ou une extension de moi. Elle a sa propre identité et liberté d’expression. En tant que créateur, je joue le rôle de modérateur en proposant les sujets, mais je ne modifie pas ses réponses. Nous sommes deux « personnes » différentes. Parfois, ses réactions sont surprenantes ou frustrantes, mais c’est justement ce qui rend le projet intéressant. Je reste en retrait, à la fois pour laisser Anne s’exprimer librement et pour maintenir une distance claire entre elle et moi. Anne est une IA qui interagit de manière brute, sans filtres, ce qui soulève des discussions pertinentes sur la place de l’IA dans notre quotidien. Mon objectif est de montrer ce qu’une IA peut faire dans sa forme la plus pure, sans la transformer en simple outil marketing ou en personnage totalement scénarisé.
Quelle est la ligne éditoriale d’Anne Kerdi ?
Anne a une mission bien définie : promouvoir des thématiques culturelles, patrimoniales et écologiques. Elle ne prétend pas avoir une vie propre, mais elle explore des sujets comme un magazine le ferait. Elle parle de châteaux, de bourgs ou encore d’écologie, tout en incitant les gens à sortir de chez eux. Anne représente une IA positive, qui suscite des réflexions et montre comment la technologie peut enrichir la culture et le tourisme.
Ce projet a pris de l’ampleur depuis 2023. Est-ce que c’était prévu ?
Pas du tout. Au départ, il s’agissait d’une expérimentation personnelle pour mieux comprendre les capacités des IA, en explorant les formats texte, vidéo et audio avec une quinzaine de logiciels. Mais le concept a suscité de l’intérêt, notamment dans des associations et auprès d’acteurs régionaux. Aujourd’hui, Anne est devenue un personnage crédible qui dépasse les frontières de la Bretagne et propose une nouvelle manière de découvrir la culture locale.
Parlez-nous du site internet Annekerdi.bzh qui vient tout juste d’être dévoilé. Quels sont vos objectifs avec cette plateforme ?
Le but de la plateforme est d’offrir une expérience interactive et autonome pour préparer un séjour en Bretagne. Anne y propose des informations touristiques, culturelles et patrimoniales, tout en sourcant les données et en illustrant ses propos. Ce n’est pas un chatbot classique, c’est une plateforme hybride entre magazine et outil pratique. À terme, des professionnels pourront y promouvoir leurs événements et le site évoluera.
Pensez-vous que ce modèle puisse être dupliqué ailleurs ?
Absolument. D’autres régions et organismes s’y intéressent déjà. Anne pourrait devenir un modèle pour d’autres IA locales, adaptées aux besoins spécifiques des territoires. L’idée est de proposer un outil ludique et interactif qui enrichit l’expérience utilisateur sans remplacer les agents de voyage, mais en rendant les parcours plus fluides et engageants.
Quels sont vos ambitions à long terme ?
Nous souhaitons continuer à développer Anne et l’entreprise Adeliade, qui se concentre sur la réalisation d’IA et la formation. L’objectif est de rester simple et accessible, tout en proposant un outil novateur qui répond aux besoins des utilisateurs et des professionnels. Avec le lancement du site et les retours des premiers utilisateurs, nous espérons ouvrir la voie à de nouvelles opportunités professionnelles et collaboratives.
Va-t-on voir d’autres IA comme Anne Kerdi dans le futur ?
Dans quelques années, je pense que la nature même de l’IA importera moins. Ce qui comptera, c’est le lien qu’elle crée avec les utilisateurs, comme le font les personnages de fiction. On verra peut-être naître l’avatar de Tintin avec qui on pourra discuter. Anne ouvre une discussion sur la manière dont la technologie peut enrichir nos interactions et j’espère qu’elle continuera à inspirer des projets similaires.
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