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Dans l’étude « IA GÉNÉRATIVE : S’UNIR OU SUBIR », plusieurs experts de la donnée et du numérique soulignent que l’essor de l’intelligence artificielle générative impose aux entreprises touristiques de se préparer à une révolution majeure : l’agentification. Explications avec Arno Pons, Secrétaire Général du think tank Digital New Deal et co-signataire du rapport.
L’arrivée de l’intelligence artificielle générative est équivalente à l’arrivée d’Internet il y a 25 ans en termes de bouleversement. Mais elle va créer une nouvelle fois une dépendance aux « Big Tech ». Aujourd’hui, il est difficile pour une entreprise qui travaille avec Amazon ou Microsoft sur des sujets cloud de travailler avec un autre fournisseur pour les problématiques liées à l’intelligence artificielle. L’IA générative va accentuer les monopoles déjà existants sur le Web 2.0 (Internet tel qu’on le connaît aujourd’hui, ndlr).
Les entreprises ne peuvent pas développer leur propre LLM. Il faut posséder des milliards de téraoctets de données pour cela. Le risque est que les entreprises soient prises en étau entre ces « Big Clouds » et les « Big AI » (OpenAI ou Gemini). La solution est de développer un modèle de langage par filière.
Oui, pour anticiper la révolution à venir : l’agentification. On ne parlera bientôt plus de LLM (large language model) et de « prompt text » mais de LAM (large action model) et de « prompt command ». Si mon avion est annulé, j’aurais la possibilité de décaler ma réservation d’hôtel, de louer une voiture, tout cela en discutant avec un agent virtuel. Mais pour cela, il faut que les services soient connectés en eux. Il faut avoir à disposition des données sécurisées, de confiance. Et il se trouve que nous possédons déjà un espace de données : EONA-X, qui vise à faciliter le partage de données dans le secteur du tourisme. Grâce à ce travail de collecte de données qualifiées issues d’entreprises, le secteur a deux ans d’avance sur les « Big Tech ». L’enjeu est de conserver cet avantage compétitif.
Un consortium issu d’EONA-X, nommé Gen4Travel et composé d’Accor, ADP, Atout France, Themis-X et Alltheway sur la partie applicative, est en train de créer son assistant de voyage par exemple. Grâce à la portabilité des données fournie par le service My Travel Connect de Themis-X, chacune de ces entités possèdera les informations relatives au voyageur et aura accès aux inventaires de ses partenaires. Ce sera le même assistant pour Accor ou encore ADP, mais il n’aura pas le même nom.
Les principaux LLM sont déjà utilisés par les voyageurs pour obtenir des itinéraires, des recommandations. Mais OpenAI et consorts ne possèdent pas les données des entreprises du voyage qui permettent d’afficher les tarifs et disponibilités en temps réel. Nous avons une carte à jouer.
Photo d’ouverture générée avec l’IA
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