Cet article a été écrit par Tom Travel. Cliquez ici pour lire l'article d'origine
Si vous êtes l'auteur de cet article, cliquez ici pour découvrir comment la republication de votre article améliore votre SEO et votre visibilité !
Consciente des enjeux environnementaux, Amadeus a mené une refonte de son fonctionnement interne afin de réduire son empreinte carbone. Une nécessité dans un contexte de développement de l’intelligence artificielle, de plus en plus gourmande en énergie.
En tant qu’entreprise technologique majeure du secteur, Amadeus doit faire preuve d’exemplarité en matière d’engagement environnemental. Elle a investi un million d’euros en 2024 pour revoir son fonctionnement en interne et relayer les outils. Cet investissement a permis de construire une stratégie de réduction d’empreinte carbone sur trois piliers : l’optimisation de la consommation d’énergie, la réduction de l’utilisation du hardware et l’ajustement de la consommation afin de favoriser les périodes où l’énergie est la plus « verte », autrement dit quand les énergies renouvelables tournent à pleine puissance (grâce au soleil ou au vent).
Ajuster le code en temps réel
Pour le premier point, Amadeus travaille avec la Green Software Foundation, une association à but non lucratif qui veut créer des standards et des outils numériques plus écologiques. En se basant sur le protocole « Software Carbon Intensity » (SCI), l’entreprise technologique a créé son propre outil qui permet aux développeurs de voir en direct les émissions carbones générées par le logiciel qu’ils sont en train de créer. Ainsi, ils peuvent ajuster leur code. « Cela permet par exemple d’optimiser les ‘logs’ d’application, sorte de registre d’activités qui sert à enquêter sur les pannes, à résoudre les bugs ou analyser les incidents de sécurité », explique Virginie Corraze, Associate director, Engineering Quality & Sustainability chez Amadeus.
L’entreprise réalise régulièrement des scans du code des applications pour démontrer ce qui est efficace en matière d’éco conception ou ce qui peut être amélioré. « Nous voulons réduire notre SCI de 10% sur les recherches de vol dans les trois prochaines années », affirme Virginie Corraze.
L’entreprise technologique dit encore obtenir le score de l’ensemble de ses applications avant de se fixer un objectif global.
Une migration vers le cloud avec Microsoft
Pour utiliser moins de hardware, Amadeus a débuté sa migration vers le cloud en 2021 avec Microsoft. A la fin de l’année 2024, 60 à 70% des flux « shopping » seront gérés via le cloud. L’objectif est d’utiliser la même quantité d’énergie, même si les opérations d’Amadeus se développent. Aujourd’hui, l’indicateur d’efficacité énergétique (PUE) des datas centers de Microsoft est de 1,12 contre 1,2 pour Amadeus (plus il est élevé, plus la consommation en énergie est importante). Cette dernière voit donc cette migration comme une bonne chose. Même si on peut se demander si cela ne déplace pas le problème.
L’efficacité énergétique d’entreprises telles que Microsoft est notable, mais ne risque-t-elle pas de se dégrader avec le développement de l’intelligence artificielle générative ? Aux Etats-Unis, les GAFAM rouvrent des réacteurs nucléaires pour faire face à la demande. Amadeus mise également sur l’IA générative pour créer de nouveaux services pour les professionnels et les voyageurs. Pourtant, selon Virginie Corraze, IA et durabilité peuvent aller de pair : « L’intelligence artificielle va permettre d’optimiser la conception des applications pour utiliser le moins de requêtes possible vers le système. La durabilité est intégrée dans notre utilisation de l’IA », explique-t-elle.
Un mode éco pour les applications du tourisme
Enfin, Amadeus discute avec ses partenaires afin de les encourager à passer en mode éco lorsque l’empreinte carbone est la plus élevée. Concrètement, lorsque les énergies renouvelables sont moins efficaces en raison de la météo (pas de vent ou de soleil), une compagnie aérienne peut choisir d’afficher les résultats de recherche sur son site moins rapidement afin de consommer moins d’énergie. L’application serait alors en mode « dégradée ». Mais pour Virginie Corraze, convaincre les entreprises du tourisme à embrasser ce changement reste un vrai challenge.
Photo d’ouverture générée par IA
A lire également :
