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Intégrer nativement les inventaires de voyages au sein des grands modèles de langage naturel. Un scénario qui se dessine davantage à l’heure où Google emboîte le pas à OpenAI ou Perplexity en adoptant le Model Context Protocol (MCP) de son concurrent Anthropic, ouvrant la voie à l’un des premiers standards du secteur de l’IA. Une évolution potentiellement lourde de conséquences sur le paysage de la réservation de voyages en ligne, comme le souligne Erwan Simon, CEO de GENIAL.
En novembre 2024, Anthropic, l’éditeur du LLM Claude, a lancé son Model Context Protocol (MCP) en open-source. Concrètement, ce protocole permet à un modèle d’intelligence artificielle de se connecter à diverses sources de données comme des logiciels d’entreprises ou des environnements d’applications. Une solution qui a rapidement été adoptée par les compétiteurs d’Anthropic, OpenAI ou Perplexity et qui vient tout juste d’être adoubée par le CEO de Google Deepmind. Nous sommes en train d’assister à l’émergence d’un des premiers standards en matière d’intelligence artificielle.
MCP is a good protocol and it’s rapidly becoming an open standard for the AI agentic era. We’re excited to announce that we’ll be supporting it for our Gemini models and SDK. Look forward to developing it further with the MCP team and others in the industry https://t.co/RAJH8J5zbB
— Demis Hassabis (@demishassabis) April 9, 2025
Une évolution peu anodine. “C’est un peu comme quand Apple a annoncé utiliser le port USB-C”, vulgarise Erwan Simon, CEO de GENIAL. Mais contrairement aux prises USB-C, ce standard MCP est capable de transformer le marché de la réservation de voyages en ligne.
“L’effet sur le marché est énorme”, prévient celui qui accompagne les PME dans l’adoption de l’intelligence artificielle.
D’une part, les acteurs technologiques comme Orchestra, Amadeus, Galileo mais aussi Booking ou Expedia vont “probablement” développer leur propre MCP. Une manière de permettre à des agents IA d’accéder aux inventaires de voyage de l’industrie lorsqu’un utilisateur demande à Claude, Gemini ou ChatGPT d’acheter une nuit d’hôtel ou un billet d’avion. “Les systèmes vont s’interconnecter nativement”, résume Erwan Simon.
De quoi permettre à l’IA de marcher sur les plates-bandes des agents de voyages pour toute une gamme de services allant de la conciergerie à l’aide à la réservation en passant par la composition d’itinéraires sur-mesure.
A l’inverse, développer un MCP peut permettre à certains acteurs du Voyage de dépoussiérer leur solution. “Cela leur permet de compenser le manque d’évolution de leurs outils”, estime le fondateur de la start-up. Un bénéfice qui implique toutefois de faire une croix sur la relation client et la gestion du parcours de l’utilisateur.
L’évolution est aussi susceptible de remettre en cause certains modèles économiques du secteur. “Pour des sites qui gagnent leur vie sur de la transaction, c’est ok mais ceux dont le modèle repose sur de la monétisation d’audience, de l’ads, de l’affichage, cela risque d’être un problème”, anticipe le CEO de GENIAL.
Pourquoi le secteur adopterait-il ce standard ? En un mot : compétitivité. “Il suffit que Booking.com développe son MCP pour que Hotels.com s’aligne”, résume Erwan Simon. Si la multiplication des MCP de la part des acteurs technologiques du Travel devrait être rapide car peu complexe, selon Erwan Simon, l’évolution du comportement des voyageurs devrait quant à lui tarder davantage.
Enfin, au regard de l’impact sur le paysage de la réservation en ligne de voyages et finalement, de tout type de produits ou de services, il y a fort à parier que de nouveaux modèles économiques émergent au travers de cette transformation.
Dans quelles conditions les acteurs du voyage mettront-ils leurs données dans les mains des géants de l’IA ? A suivre. Mais ce qui semble s’imposer comme un nouveau standard de l’IA est en passe de donner raison aux paroles (prophétiques?) d’un certain informaticien. “Bill Gates prédisait que plus personne n’irait sur Amazon en 2030”, nous rappelle Erwan Simon. Et si, demain, plus personne n’allait sur Booking.com ou Expedia ?
Photo d’ouverture : Alonso Reyes
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