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La veille du Sommet de l’action pour l’IA qui s’est ouvert à Paris, les 10 et 11 février, Emmanuel Macron a annoncé un plan d’investissement de 109 milliards d’euros pour soutenir le développement de l’IA. TOM.travel s’est entretenu avec Arno Pons, Secrétaire Général du think tank Digital New Deal, pour en savoir plus sur les opportunités qui découlent de cette annonce.
C’est très positif. Il est important de noter que l’investissement de 100 milliards de la France est comparable à un investissement de 500 milliards aux États-Unis, compte tenu du ratio d’habitants, ce qui est considéré comme une bonne échelle d’investissement. L’investissement annoncé montre que la stratégie des 7 dernières années porte ses fruits avec la création d’un écosystème favorable autour de l’IA.
La dimension énergétique joue un rôle important et la France est en train de réussir ce qu’elle a raté dans les années 80 et 90, quand elle s’est désindustrialisée et a refusé la robotisation. Comme la Chine au début des années 2000, la France est attractive pour les investisseurs grâce notamment à son énergie bon marché et ses profils qualifiés.
La France a toujours eu du poids sur la scène de l’intelligence artificielle, pour des raisons historiques et sa culture mathématique notamment. Mais avec une stratégie et des investissements, la France est aujourd’hui en train de créer une troisième voie numérique avec l’Inde.
Tout reste à faire. Il faut désormais veiller à ce qu’il y ait un alignement au niveau européen afin que l’Hexagone ne se retrouve pas isolé. Si chacun prend sa part, ce qui semble être le cas de l’Espagne, et d’autre pays, et que l’Europe adopte une approche stratégique différente notamment basée sur l’open source à l’instar de DeepSeek, elle peut faire la différence.
C’est une excellente nouvelle parce que ça crée un écosystème et je dirais même une ambiance. À partir du moment où collectivement vous êtes sur un territoire qui arrive à couvrir l’ensemble de la chaîne de valeur, toutes les entreprises peuvent entrer en relation avec des start-ups et des grands groupes de cette économie.
L’implantation de data-centers sur le territoire va permettre à des entreprises tierces, des prestataires et des sous-traitants de se développer pour créer un tissu économique autour de l’IA. Il va y avoir une émulation et l’IA va entrer davantage dans l’agenda des entrepreneurs et des chefs d’entreprises.
Je ne pense pas que se positionner en frontal avec les Américains soit une bonne idée, il est préférable de se concentrer sur des paris industriels et de développer une IA de confiance, transparente et fiable pour les systèmes critiques industriels.
Nous pouvons devenir les leaders mondiaux de l’IA de confiance qui est un marché énorme. Cela permettra à l’Europe de se différencier des Américains qui sont sur un marché grand public quand le Vieux Continent peut se positionner sur un modèle industriel de l’IA.
Dans l’aviation, Airbus est en train de s’imposer face à Boeing. Pourquoi ? Dans la course à l’innovation, les Américains ont décidé de mettre de côté la régulation et les contraintes de sécurité pour commercialiser plus vite, moins chers.
Si Airbus paraissait moins sexy au début, on voit bien que sa stratégie est payante sur le long terme. Quand on entre dans un avion, on doit avoir 100 % confiance, c’est pareil pour l’intelligence artificielle : l’IA, c’est un avion !
Photo d’ouverture : Solen Feyissa
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